Le Chef du gouvernement, M. Ahmed Ouyahia, a affirmé, lundi soir, qu'il n'était plus possible d'entrer dans l'économie de marché avec les méthodes éculées des dernières décennies comme il est vain d'aspirer à l'ouverture sur le marché mondial avec des entreprises encore “sous domination de l'Etat ou de l'administration”. En marge de la cérémonie de présentation des vœux au président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, à l'occasion du cinquantenaire de la Révolution de novembre, M. Ouyahia a réitéré, à l'APS, que les 1 200 entreprises publiques économiques existant “seront proposées à la privatisation, hormis les entreprises stratégiques”. “Il n'y a pas de place à la démagogie si nous voulons entrer dans l'économie de marché”, a-t-il insisté. Parmi les entreprises non ouvertes à la privatisation, M. Ouyahia a cité notamment la Sonatrach, la Sonelgaz et le secteur des transports ferroviaires. En règle générale, “toute offre d'investissement qui soit bénéfique pour l'économie nationale et pour le Trésor public, et qui préserve les postes d'emploi et en crée d'autres” est la bienvenue, a-t-il encore souligné. Concernant l'augmentation des prix de certains produits de consommation durant le mois de ramadhan, le Chef du gouvernement a affirmé que “l'Etat n'a décidé d'aucune augmentation” et que la flambée des prix de certains produits, comme l'huile et la viande, était le fait de “la spéculation” sur un marché “insuffisamment contrôlé”. S'agissant de l'augmentation des prix du gasoil, tel que le prévoit le projet de loi de finances pour 2005, M. Ouyahia a expliqué qu'elle était “inévitable” car c'est le seul moyen économique d'adapter progressivement l'offre de ce produit stratégique, qui est limitée à une demande grandissante, sans avoir à recourir — comme par le passé pour d'autres produits de consommation courante (pain, lait...) — à une hausse brutale et importante des prix ou bien à des importations coûteuses.