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Les sept ruses d'Arafat
Il n'avait pas que la Baraka
Publié dans Liberté le 11 - 11 - 2004

Depuis que sa prochaine disparition ne fait plus le moindre doute, les chroniqueurs de l'insolite n'ont pas arrêté de gloser sur “les sept vies de Arafat”, crédité d'une baraka exceptionnelle qui, dans l'adversité, l'a toujours fait retomber sur ses pattes de félin. Et de citer, tour à tour, des rendez-vous avec la mort manqués in extremis, des vents favorables qui se sont levés quand l'air était figé, un radeau à portée de main quand l'embarcation sombrait, un ordre de tirer qui n'est pas venu quand il était dans le collimateur du viseur…, Yasser Arafat avait la foi et la foi, il ne barguignait pas devant ce qui paraissait relever de la folie et de la chimère. L'incessante quête de la patrie palestinienne perdue, dans un environnement des plus hostiles, et alors que le statu quo consécutif aux défaites arabes de 1948 et 1967 était parti pour durer, cette quête, chez Arafat, est de celles qui ramènent le rêve à la réalité en le domestiquant. Dès lors, Abou Ammar n'avait d'autre choix que de lutter en rusant et de ruser en luttant. Et d'abord contre les frères du monde arabe prompts à tout, dans l'excès, les embrassades dans l'ostentation et les coups de poignard dans la perfidie.
Yasser Arafat savait, au départ, que c'est dans ce monde arabe qu'il allait se mouvoir, mobiliser, solliciter, quémander. Il y fera le dos rond, se montrera obséquieux jusqu'à la caricature, fera semblant de boire les paroles d'oligarque incultes, prendra des positions en demi-teinte pour ne pas déplaire, puisera dans toutes les escarcelles… Dans ce monde arabe mal dégrossi, poussé vers l'avant autant qu'il est tiré vers l'arrière, le chef de guerre tient par le milieu le bâton qui, à l'occasion, le frappe. Que ne faut-il pas faire pour conduire une révolution ! Il comprend qu'avec la plupart des dirigeants arabes, des sybarites au devoir de solidarité mité par les pétrodollars, mieux vaut jouer les louangeurs que les stratèges stricts. Il les laisse se gargariser de mots et essayer de se grandir de la tragédie de son peuple. Pour Arafat, seuls comptaient les moyens (à obtenir) et les bases arrières et de repli dont les siens doivent disposer. Et, bien sûr, in fine, le résultat. “La guerre est traîtrise” (El harb khidaâ), disait-on du temps du Prophète. En quarante ans de combat, l'homme à la vareuse défraîchie a lui aussi mené sa guerre et ses guerres dans la tradition de Médine.
Si la chance était souvent avec lui, l'adversité l'a rarement abandonné. Celle de ses ennemis déclarés (les Israéliens) et celle des faux frères. Sa mort aura-t-elle été sa dernière ruse ? À un Sharon qui se plaignait de ne pas avoir d'interlocuteur, se permettant l'outrecuidance de disqualifier Arafat, Abou Ammar tire sa révérence et enlève à son adversaire son dernier argument.
A. H.


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