La 149e session de l'UIP, une occasion pour l'Algérie de défendre les causes palestinienne et sahraouie    Ghaza, un "enfer sur terre" pour un million d'enfants, selon l'Unicef    M. Boughali participe à Genève à la 2e réunion du comité préparatoire de la 6e conférence des présidents des parlements    L'Assemblée générale de l'ONU: la 4e commission adopte une décision réaffirmant le statut juridique du Sahara Occidental    L'armée sahraouie cible des retranchements de l'occupation marocaine à Haouza et El Farsiya    Le ministre de la Santé préside l'ouverture du Congrès international de cardiologie    Pluies orageuses à l'Est du pays à partir de vendredi    L'Algérie prend la présidence du groupe Afrique à Nairobi    CANEX WKND 2024: l'investissement dans les industries créatives en Afrique au cœur des préoccupations de l'Afreximbank (responsable)    Algérie-Mauritanie: signature d'un protocole de coopération entre les armées des deux pays    Saihi: éradication de la diphtérie apparue dernièrement au sud du pays    Mouloudji et Zitouni inaugurent les expositions artistiques et créatives de la manifestation "CANEX WKND 2024"    CANEX 2024 : M. Zitouni s'entretient avec le directeur de la BADEA    Journée nationale de l'émigration: nombreuses manifestations commémoratives dans les wilayas de l'est du pays    Journée nationale de l'émigration: le ministère des Affaires étrangères organise un recueillement à la mémoire des martyrs des massacres du 17 octobre 1961    Football: une minute de silence à la mémoire de Belaid Lacarne ce week-end dans tous les stades    Tennis de table/Championnat d'Afrique: la paire algérienne Jellouli-Kessaci qualifiée en finale    La sécurité alimentaire un choix stratégique constant et principal axe des efforts de développement en Algérie    Judo/Championnat du monde militaire: trois médailles pour les Algériens    L'Algérie appelle à soutenir les efforts internationaux pour un cessez-le-feu à Ghaza    Les contres-vérités de la Commission européenne !    14 décès dont 11 victimes rien qu'à Nâama    Arrivée imminente du nouvel entraîneur Bouziane Rahmani    Décès de l'ancien arbitre international Belaid Lacarne : Le président de la République présente ses condoléances    Génocide sioniste : La situation humanitaire à Ghaza a atteint un « niveau insupportable »    Un événement important !    Plus d'un milliard de dinars à recouvrer par la Sonelgaz    Sensibilisation aux risques professionnels    Suivi des établissements éducatifs en cours de préparation    12e édition du Salon North Africa Energy & Hydrogen Exhibition and Conference (NAPEC) Ooredoo présente ses offres et solutions aux professionnels du secteur énergétique et des hydrocarbures    MCO – JSK, un match pour se refaire une image    Manchester United : Le club met fin au contrat d'ambassadeur d'Alex Ferguson    «L'Ours» de Tchekhov présentée dans une verve intacte    Participation de 85 écrivains et poètes    ''Danse céleste'', un spectacle fascinant    Une délégation parlementaire participe au 37e Congrès extraordinaire de l'UIPA    L'Algérie happée par le maelström malien    Un jour ou l'autre.    En Algérie, la Cour constitutionnelle double, sans convaincre, le nombre de votants à la présidentielle    Tunisie. Une élection sans opposition pour Kaïs Saïed    Algérie : l'inquiétant fossé entre le régime et la population    BOUSBAA بوصبع : VICTIME OU COUPABLE ?    Des casernes au parlement : Naviguer les difficiles chemins de la gouvernance civile en Algérie    Les larmes de Imane    Algérie assoiffée : Une nation riche en pétrole, perdue dans le désert de ses priorités    Prise de Position : Solidarité avec l'entraîneur Belmadi malgré l'échec    Suite à la rumeur faisant état de 5 décès pour manque d'oxygène: L'EHU dément et installe une cellule de crise    Pôle urbain Ahmed Zabana: Ouverture prochaine d'une classe pour enfants trisomiques    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Les sept ruses d'Arafat
Il n'avait pas que la Baraka
Publié dans Liberté le 11 - 11 - 2004

Depuis que sa prochaine disparition ne fait plus le moindre doute, les chroniqueurs de l'insolite n'ont pas arrêté de gloser sur “les sept vies de Arafat”, crédité d'une baraka exceptionnelle qui, dans l'adversité, l'a toujours fait retomber sur ses pattes de félin. Et de citer, tour à tour, des rendez-vous avec la mort manqués in extremis, des vents favorables qui se sont levés quand l'air était figé, un radeau à portée de main quand l'embarcation sombrait, un ordre de tirer qui n'est pas venu quand il était dans le collimateur du viseur…, Yasser Arafat avait la foi et la foi, il ne barguignait pas devant ce qui paraissait relever de la folie et de la chimère. L'incessante quête de la patrie palestinienne perdue, dans un environnement des plus hostiles, et alors que le statu quo consécutif aux défaites arabes de 1948 et 1967 était parti pour durer, cette quête, chez Arafat, est de celles qui ramènent le rêve à la réalité en le domestiquant. Dès lors, Abou Ammar n'avait d'autre choix que de lutter en rusant et de ruser en luttant. Et d'abord contre les frères du monde arabe prompts à tout, dans l'excès, les embrassades dans l'ostentation et les coups de poignard dans la perfidie.
Yasser Arafat savait, au départ, que c'est dans ce monde arabe qu'il allait se mouvoir, mobiliser, solliciter, quémander. Il y fera le dos rond, se montrera obséquieux jusqu'à la caricature, fera semblant de boire les paroles d'oligarque incultes, prendra des positions en demi-teinte pour ne pas déplaire, puisera dans toutes les escarcelles… Dans ce monde arabe mal dégrossi, poussé vers l'avant autant qu'il est tiré vers l'arrière, le chef de guerre tient par le milieu le bâton qui, à l'occasion, le frappe. Que ne faut-il pas faire pour conduire une révolution ! Il comprend qu'avec la plupart des dirigeants arabes, des sybarites au devoir de solidarité mité par les pétrodollars, mieux vaut jouer les louangeurs que les stratèges stricts. Il les laisse se gargariser de mots et essayer de se grandir de la tragédie de son peuple. Pour Arafat, seuls comptaient les moyens (à obtenir) et les bases arrières et de repli dont les siens doivent disposer. Et, bien sûr, in fine, le résultat. “La guerre est traîtrise” (El harb khidaâ), disait-on du temps du Prophète. En quarante ans de combat, l'homme à la vareuse défraîchie a lui aussi mené sa guerre et ses guerres dans la tradition de Médine.
Si la chance était souvent avec lui, l'adversité l'a rarement abandonné. Celle de ses ennemis déclarés (les Israéliens) et celle des faux frères. Sa mort aura-t-elle été sa dernière ruse ? À un Sharon qui se plaignait de ne pas avoir d'interlocuteur, se permettant l'outrecuidance de disqualifier Arafat, Abou Ammar tire sa révérence et enlève à son adversaire son dernier argument.
A. H.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.