Les superviseurs du VIIIe congrès bis du FLN au niveau des wilayas sont connus depuis hier. Ils ont été, en effet, désignés par les cinq membres de la direction transitoire du parti, réunis tout au long du week-end dernier au siège national du FLN à Hydra. Ces superviseurs, au nombre de 150, “annulent” de fait la commission des 48, initialement constituée par Belkhadem, de façon unilatérale et dans des conditions opaques. Ces superviseurs, nous dit-on, se recrutent dans les rangs du Comité central (CC) du VIIe congrès, dans le Parlement ainsi qu'au sein de la commission nationale de préparation du VIIIe congrès. Censés organiser des assemblées générales des militants pour plaider l'unification du parti au niveau local, ces superviseurs auront également la lourde tâche d'encadrer la mise sur pied des commissions de préparation du congrès au niveau des 48 wilayas. Cette tâche est considérée comme étant d'une importance capitale puisque c'est bien la préparation du congrès au niveau des wilayas qui pèsera lourdement sur l'issue du congrès. Ce sont à ce propos les congressistes élus au niveau des wilayas qui désigneront la composante du Comité central qui élira le futur secrétaire général (SG) du parti à la majorité. C'est pour cela d'ailleurs que toute la bataille du mouvement dit de “redressement” a tourné autour de la composante humaine des superviseurs du congrès au niveau des wilayas. À ce propos, l'institution des 150 superviseurs constitue un véritable désaveu à l'adresse des ministres FLN qui n'ont eu de cesse de contester la démarche du Comité central et de la direction provisoire du FLN dans toute sa gestion au congrès. En définitive, avec la constitution des superviseurs du congrès au niveau des wilayas, la préparation de ce rendez-vous éminemment important pour l'avenir du parti de la majorité, prévue pour la deuxième quinzaine de décembre, a bel et bien commencé. N. M.