RéSUMé : Nabila l'emmène fêter leur première rencontre dans un restaurant. Boualem se rattrape en lui offrant un cadeau. La discussion tourne autour de projets d'avenir. Nabila dissimule ses sentiments sous des sourires et des lueurs dans les yeux... Nabila est maintenant sûre et certaine qu'il est intéressé par son argent. Le fait qu'il ne veuille pas d'argent avant d'avoir une maison en est la preuve. Une maison bien à lui, à son nom. Quand elle y pense, elle s'en veut de ne pas avoir vu cIair. Son mari ne l'aime pas. Enfin, il ne doit pas autant l'aimer que son compte en banque. Heureusement qu'elle ne lui a pas donné l'habitude de disposer de son argent. Elle aurait eu toutes les difficultés à le tenir éloigner lors des comptes. Après s'être mariée avec lui, elle réalise qu'elle a eu la bonne idée de ne jamais les avoir fait avec lui. ll aurait eu une idée de ses économies. Et qui sait comment seraient les choses actuellement ? Peut-être qu'il aurait mis plus de pression sur elle, pour les dépenser ? Mais maintenant, c'est trop tard. Elle a découvert son jeu mais le sien, personne ne pourra s'en douter. Nabila veut lui donner une leçon et elle a bien des idées. La première est de ne rien laisser paraître de ses sentiments. Plus que jamais, elle le couve d'amour. Elle se remet à sortir avec lui, en boîte de nuit et elle ne lui fait plus aucune scène lorsqu'il boit plus de deux verres d'alcool. Parfois, elle le laisse sortir avec ses amis et ne s'inquiète pas quand il ne rentre pas. Car cela finira par arriver. Qu'il devienne ivrogne lui est complètement indifférent. Elle voit autrement les choses depuis qu'elle a réalisé n'exister à ces yeux que pour son confortable compte en banque. L'amour qu'il voue à son argent et l'aIcool le tueront. Elle en est convaincue... Un après-midi, elle reçoit la visite de sa belle-sœur Soumia au salon de coiffure. Ses beaux-parents l'ont envoyée pour en savoir un peu plus. Nabila feint de ne pas comprendre. - Que veux-tu dire par là ? qu'on revienne à la case départ ? que ton frère n'est pas fait pour moi ? interroge-t-elle sa belle-sœur ? qu'il n'est pas heureux ? Qu'est-ce qui vous permet de l'insinuer ? - Non, mais des garçons du village disent qu'il passe plus de nuits au bar qu'à la maison, répond la jeune fille. Est-ce que vous êtes en désaccord ? Pourquoi est-il aussi malheureux ? - Mais il n'est pas malheureux ! Pourquoi faut-il toujours que vous compliquiez les choses ? s'écrie Nabila. lI va boire avec les garçons du village, si ce n'est pas eux qui l'ont entraîné ! Je ne peux pas lui interdire de sortir. Va le dire à tes parents ! Et la prochaine fois qu'ils veulent m'envoyer un message, inutile de venir puisqu'il y a le téléphone. Je ne veux pas de toi chez moi ni avant ni après le bac ! Ai-je été claire ? - Je plains mon frère. Tu l'aurais aimé, que tu ferais tout, rétorque la jeune belle-sœur, pour qu'il ne boive plus. Mais tu veux son échec, peut-être même sa mort. Tu es indigne de lui. Ma famille ne s'était pas trompée sur ton compte. - Et moi, sur le vôtre. Pars d'ici tout de suite ! Et ne reviens jamais ! - Tu n'as pas le droit de m'interdire de venir ! Boualem est mon frère! - Etait, rectifie Nabila avec un sourire. Il est à moi et j'en ferai ce que je veux… (À suivre) A. K.