Décidément, le bras de fer engagé, depuis déjà quelques années, entre les syndicats du secteur et le ministère de la Santé n'est pas près de connaître son épilogue. Après un "break" de quelques mois, hier, c'est le Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP) qui a repris le chemin de la grève pour reposer ses revendications datant de 2008. Selon le président du syndicat, le Dr Lyès Merabet, pas moins de "75%" des syndiqués ont répondu à l'appel du SNPSP à cette grève nationale d'une journée. Du coup, les hôpitaux ont été paralysés dans près de 40 wilayas où le syndicat est représenté. Ce mouvement, rappelle le Dr Merabet, n'est que le prélude d'une série de grèves cycliques dont deux programmées pour, respectivement, les 1er et 2 décembre, ainsi que les 8, 9 et 10 du même mois. Le président du SNPSP regrette qu'aucune suite n'ait été donnée aux revendications des praticiens soumises, depuis des années, à la tutelle et que la protestation reste l'unique recours de son syndicat. "Cela fait des années depuis que nous parlons des nos revendications, mais la tutelle tarde toujours à prendre les mesures concrètes pour remédier à la situation précaire qu'endurent les praticiens de la santé publique. Aujourd'hui, nous sommes encore au stade des promesses, jamais tenues par le ministère de la Santé", a déploré le représentant des praticiens, soulignant qu'un préavis de grève a été déposé, 15 jours auparavant, auprès du ministère de la Santé. "Conformément à la loi du travail, nous avons déposé un préavis de grève depuis 15 jours durant lesquels, nous avons attendu vainement une réaction du ministère. Et cela fait un bon moment que nous avons sollicité le ministre pour la tenue d'une réunion de conciliation dont l'objectif est de trouver des solutions aux problèmes des praticiens et remédier définitivement à la situation précaire qu'ils endurent depuis plusieurs années. Mais, là encore, aucune réponse ne nous a été donnée", regrette encore le Dr Merabet, révélant, au passage, que le secrétaire général du ministère s'est contenté de convier, à la veille de la grève (avant-hier, Ndlr), à "une rencontre amicale". Est-il question pour le ministère de tenter de désarçonner la situation, à la veille de cette action de protestation ? "Indirectement oui", répond M. Merabet qui a pris part à cette rencontre. Il a précisé que cette réunion a été plutôt consacrée au débat général et amical sur la situation du secteur. Les praticiens de la santé publique, rappelle leur représentant syndical, se focalisent notamment sur trois points essentiels, à savoir la révision de leur statut particulier, leur classification et l'accès aux trois grades définis par le secteur (patriciens spécialiste de la santé publique, praticiens principaux et praticiens en chef), ainsi que l'alignement des anciens diplômes aux nouveaux. F A