C'est lors de la réunion du mercredi 27 octobre que nombre d'actions ont été retenues. “Devant cette évolution inquiétante qui réduit considérablement l'exercice des libertés syndicales, violant l'esprit de la Constitution et des lois de la République, le Cnls a décidé à l'unanimité d'aller vers une riposte ferme associant tous les syndicats et ceux qui rejettent l'abus de droit et l'arbitraire”, est-il noté dans le communiqué sanctionnant cette réunion. Ainsi, un meeting national social pour la défense des libertés syndicales sera organisé le 25 novembre prochain à Alger. “C'est un meeting qui est ouvert à tous les syndicalistes et à toutes les personnes qui reconnaissent qu'il faut préserver et promouvoir les libertés syndicales”, précise le Dr Tahar Besbès, porte-parole du Cnls. L'idée du lancement d'une campagne nationale d'information et de sensibilisation est aussi retenue. “On est en train de préparer la logistique. Normalement, le coup d'envoi de cette campagne sera donné la semaine prochaine. Ce sera une campagne de sensibilisation de proximité qui sera menée dans la presse, sur les lieux du travail, etc.”, soutient le Dr Besbès. Le Cnls compte aussi lancer une pétition nationale contre les violations des libertés syndicales et les lois de la République. “Au cours de la réunion du 27, on a passé en revue la situation des libertés syndicales en Algérie. Nous avons écouté deux communications du Syndicat national des officiers de la marine marchande (Snommar) et du Syndicat national des praticiens de la santé publique (Snpssp). Nous sommes arrivés à la conclusion que dans les deux cas, il y a recours systématique à la justice pour déclarer la grève illégale”. “Le recours systématique et abusif aux référés devant les tribunaux pour stopper des grèves déclenchées dans le respect des dispositions de la loi 90-02 relative à la prévention et au règlement des conflits collectifs de travail et à l'exercice du droit de grève est une mesure répressive qui instrumentalise le pouvoir juridique”, considère le Cnls dans le même communiqué. Dans un entretien accordé le 24 octobre à Liberté, Le Dr Tahar Besbès, porte-parole du Cnls, a prêté aux pouvoirs publics une volonté de remise en cause de ce droit constitutionnel qu'est le recours à la grève et a soutenu que “les syndicats utiliseront tous les moyens que leur confère la loi pour sauvegarder et défendre un droit qui leur est reconnu par la Constitution”. Ceci dit, la réunion du Cnls reste ouverte et d'autres actions pourraient être décidées selon “les développements de la situation”. A. C.