Le Mouvement démocratique et social (MDS), qui a voulu reprendre du service depuis Béjaïa où il compte encore de nombreux militants, a vu son projet stoppé net par les autorités. Bien que l'administration ait autorisé, le 25 novembre dernier, la tenue d'une conférence-débat au Théâtre régional de Béjaïa, elle s'est ravisée deux jours après, soit le jeudi 27 novembre. La décision serait venue d'en haut, a confié Rabah Rezki, le président du Bureau provisoire du MDS à Béjaïa. Pour ce dernier, il n'y a aucun doute : "Le pouvoir politique appréhende notre retour sur la scène politique nationale. C'est la raison pour laquelle il y a eu ce revirement de dernière minute que les militants du MDS n'arrivent pas à expliquer." Toutefois, malgré ce coup dur, les militants présents en bas de l'escalier du TRB ont tenu leur rencontre, a affirmé M. Rezki. "Nous avons expliqué notre démarche aux anciens du MDS, du PAGS mais aussi à toutes les sensibilités de gauche, structurées ou non, désireux d'apporter leur contribution à cette œuvre patriotique." Le même orateur a expliqué aux journalistes présents que le fait que les militants du MDS soient de toutes les luttes sociales au sein de l'association de solidarité avec les travailleurs de Béjaïa, de la Ligue algérienne pour les droits de l'Homme, n'a pas manqué de peser dans la décision du pouvoir politique d'interdire cette rencontre, qui aurait pu drainer beaucoup de monde. Plus encore, le MDS aurait pu capter les militants en déshérence ou en rupture de ban avec leur parti, partis traditionnels s'entend. "Vous savez, a expliqué Rabah Rezki, nous avons commencé par la remobilisation des anciens militants et sympathisants du MDS, de l'ex-Ettahadi Tafat et du PAGS. Nous avons entamé ensuite un redéploiement sur le terrain. Nous sommes présents dans les grands centres urbains." Mais l'enjeu à moyen terme, c'est l'organisation du congrès national, annoncé pour la fin de l'année en cours. Yacine Tiguia, qui devait animer la conférence-débat avec Hamid Ferhi, le coordinateur du MDS, sur "la situation politique et les perspectives", aurait pu apprécier le degré de mobilisation des anciens militants du parti, demeurés fidèles à la ligne incarnée par El-Hachemi Cherif. Mais d'aucuns estiment que la volte-face de l'administration est due au fait que le Mouvement démocratique et social (MDS) est toujours happé par le tourbillon organique qui le secoue depuis 2006. Quoique depuis quelques mois, une seule tendance, celle de Hocine Tiguia, semble être présente sur le terrain et...médiatiquement. Nous avons parlé d'une vague histoire de réconciliation, qui ne semble pas être suivie d'effet. Le pouvoir politique a voulu, sans doute, signifier aux protagonistes que le contentieux est toujours pendant au sein du ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales. M. O