Agressions sionistes contre la Syrie : réunion du Conseil de sécurité jeudi, à la demande de l'Algérie et de la Somalie    Meziane veut un front médiatique    Lutte contre la spéculation: le ministère de l'Industrie prépare le lancement d'une plateforme numérique pour contrôler la vente des véhicules fabriqués localement    Hydrocarbures: le PDG de Sonatrach examine en Italie les moyens d'élargir le partenariat avec Occidental-Algérie    Objectif : l'autosuffisance totale    Fidélité à la déclaration du 1er Novembre    Deux terroristes étrangers abattus à In Guezzam    La presse française démasque Retailleau    La France se mobilise contre l'extrême droite et le racisme    Fifa : poursuite à Alger des travaux du séminaire sur le professionnalisation du football    Coupe de la CAF - USMA-CSC : les Sanafir créent l'exploit à Alger et passent en demi-finale    Nadir Larbaoui honoré par l'Acnoa    «Il fut de toutes les grandes étapes de la construction de l'Etat-nation»    «La femme algérienne... innovation et victoire»    L'impérative prise de conscience    Des témoignages accablants    Retour sur des négociations historiques    Le classement des meilleurs buteurs des qualifications en Zone Afrique    Arsenal corrige le Real Madrid et prend une belle option pour les demies    Quand certains intellectuels algériens versent dans le zemmourisme à l'insu de leur plein gré    Etape charnière de la résistance populaire contre l'occupant français    Le ministre iranien des Affaires étrangères visite Djamaâ El-Djazaïr    Attaf affirme depuis Tunis que les relations algéro-tunisiennes vivent "leur plus belle époque"    Décès du Lieutenant-colonel Djoulem Lakhdar: le président de la République présente ses condoléances    Meziane préside la clôture de la session de formation sur les techniques de communication dans la pratique journalistique    Santé: réunion de coordination pour examiner les statuts particuliers et les régimes indemnitaires des fonctionnaires du secteur    BADR : plus de 200 milliards de DA destinés à l'investissement en 2024    Tizi-Ouzou : la 4e édition du Salon du livre amazigh de Ouacifs se tiendra du 30 avril au 3 mai    Le Gouvernement sahraoui exprime son "profond regret" concernant la position de l'administration américaine    Rebiga reçoit les membres de la commission parlementaire chargée de l'élaboration d'une proposition de loi criminalisant la colonisation    Foot: La première réunion du nouveau Comité exécutif de la CAF le 26 avril à Accra (GFA)    ANP: reddition d'un terroriste et arrestation de 9 éléments de soutien aux groupes terroristes en une semaine    Mansouri rencontre à Pretoria la vice-ministre sud-africaine des Relations internationales et de la Coopération    Signature d'un protocole d'accord entre les ministères de l'environnement et de l'éducation pour l'aménagement de 2500 clubs environnementaux éducatifs    La CAN menacée ?    Une révolution technologique en marche    Quand certains intellectuels algériens versent dans le zemmourisme à l'insu de leur plein gré    L'Algérie appelle le Conseil de sécurité à plus de fermeté    Création «prochaine» de délégations de wilayas de la société civile    Un défi pour le développement et la sécurité de l'Afrique    «Pigeon voyageur» dans l'histoire du cinéma algérien    La Cinémathèque Afrique de l'Institut français organise les «African Cinema Days» 2025 à Paris    Les chauffeurs des autobus de voyageurs reviennent à la charge !    Fournir les meilleurs services technologiques aux citoyens    Renforcer la communication entre l'ONSC et la société civile pour promouvoir l'action participative    Boughali rencontre son homologue bahreïni    La menace de la cocaïne gagne du terrain !    Saisie de deux kilos de kif et de cocaïne    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Le barème encourage le transfert illicite de capitaux
Réglementation des prix à l'exportation des métaux ferreux et non ferreux
Publié dans Liberté le 27 - 11 - 2004

Les opérateurs sont obligés par un texte officiel de facturer la ferraille à 82 euros la tonne alors que le prix de vente sur les marchés internationaux est de 160 euros.
Au-delà de la complexité “artificielle” du dossier des exportations de déchets ferreux et non ferreux, il y a des enseignements à tirer des attitudes étranges sur le marché juteux des exportations de métaux ferreux et non ferreux. Cafouillage ou simples erreurs d'appréciation, des intervenants ont fait montre d'une absence de maîtrise dans la gestion de ce segment d'exportation. En effet, pour endiguer toute tentative d'infraction au contrôle des changes, notamment le non-rapatriement des devises exigibles après toute exportation, le ministère du commerce a mis en place, depuis décembre 2002, un barème de valeurs qui fixe les prix minimum de référence à l'exportation des déchets ferreux et non ferreux. Cet instrument devait permettre de déceler toute minoration de valeur et servir de base de travail au préalable de domiciliation bancaire des factures candidates à une opération d'export. Ainsi, les opérateurs étaient censés facturer le produit de leur exportation suivant des valeurs égales ou supérieures aux prix affichés par le barème. Les verrous semblaient enfin trouvés même si l'établissement d'un barème de valeurs dans une économie candidate à l'ouverture est à l'évidence en contradiction avec les règles de l'Omc. Autre point de cafouillage : l'établissement de ce barème ne repose sur aucune base de marché, d'autant que les métaux ferreux et non ferreux sont des produits boursiers et donc soumis à des fluctuations quotidiennes. Ce qui rend caduque toute fixation administrative de prix. Plus grave encore, ce barème qui est toujours applicable a accentué l'ampleur du phénomène de transfert illicite de capitaux qu'il était pourtant censé endiguer. Explication : selon le barème du ministère du commerce, daté du 3 mars 2004, le produit intitulé “ferraille massive” est fixé au prix minimum de 82 dollars la tonne (prix fob). En réalité sur le marché international à la même période, cette ferraille est cotée entre 160 et 165 dollars la tonne. Soit deux fois le prix donné par le barème. Conséquence : les exportateurs auront tout le loisir de facturer la ferraille à 82 dollars alors qu'en réalité ils vendront à 165 dollars et ne seront tenus de rapatrier que sur la base des 82 dollars. La différence entre la facturation et la vente réelle restera dans des comptes à l'étranger. Cela s'appelle une minoration de valeur “réglementaire”. Une fraude matérialisée par un transfert illicite de capitaux de devises et rendue “légale” par un texte officiel pour le moins irrationnel. Même les plus honnêtes seront tentés de frauder “conformément à la loi en vigueur”. À l'opposé, au chapitre des déchets non ferreux, intéressons-nous au produit appelé “mate de zinc”. Il est fixé par notre barème au prix de 690 euros la tonne, alors qu'en réalité sur la place internationale, il est coté entre 400 et 450 euros la tonne. Cette fois, les prix donnés par le barème sont plus élevés que ceux pratiqués à l'échelle internationale.
Dilemme : si vous exportez les mates de zinc, vous les vendez à 450 euros, mais le barème vous oblige à les facturer à 690 euros. Vous êtes dans l'obligation de rapatrier sur la base des 690 euros, alors que vous n'avez vendu qu'à 450 euros. Dans ce cas, vous tombez dans l'obligation encore une fois “réglementaire” de surfacturer. Mais là, votre acheteur étranger acceptera-t-il de vous faire confiance et de vous payer sur la base de 690 euros qu'il devra transférer sur votre compte en Algérie, afin de vous mettre en règle avec l'obligation de rapatriement ? Avant d'accepter le deal, votre acheteur qui court le risque de vous “surpayer” peut exiger de vous de lui verser au préalable en espèce la différence entre les 690 euros de facturation et les 450 euros représentant le montant réel de la vente. C'est à ce niveau que l'exportateur algérien, piégé, fera appel au marché de change parallèle pour trouver cette différence en devises qu'il devra ensuite verser à son acheteur. Conclusion : dans les deux cas, celui de la minoration ou de la surfacturation, il y a transfert illicite de devises. Et tout cela avec la bénédiction de la loi par le biais d'un texte réglementaire.
A. W.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.