Quinze personnes accusées d'avoir commis des crimes de guerre contre des musulmans durant le conflit qui a ravagé la Bosnie de 1992 à 1995, ont été arrêtées, vendredi, en Serbie et en Bosnie, a-t-on indiqué de sources officielles. Cinq personnes ont été arrêtées en Serbie et dix autres en Bosnie, a-t-on appris de sources judiciaires. Selon le parquet serbe chargé de crimes de guerre, le 27 février 1993, un groupe de paramilitaires serbes a arrêté un train dans le village de Strpci, tout près de la frontière avec la Bosnie. Ils ont fait descendre du train vingt personnes, notamment, des musulmans de Serbie. Transférées ensuite dans la ville de Visegrad, dans l'est de la Bosnie, ces personnes ont été torturées puis tuées et leurs cadavres ont été jetés dans la rivière de Drina. Jusqu'à présent, un seul membre de ce groupe de paramilitaires a été jugé et condamné en 2004 à quinze ans de prison. Le leader de ce groupe était le Serbe-Bosnien, Milan Lukic, condamné à perpétuité par le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie (TPIY) pour des crimes de guerre commis durant le conflit intercommunautaire de Bosnie qui a fait environ 100.000 morts. R. I./Agences