La maison de la culture Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou, en collaboration avec l'Assemblée populaire de wilaya (APW), le village Aït Erbah et l'APC d'Iboudrarène, organise la 6e édition des Journées théâtrales en hommage au dramaturge Mohia. L'ouverture de ces journées a eu lieu hier, au hall de la Maison de la culture, avec une exposition permanente autour de la vie et l'œuvre du dramaturge Mohia. Suivant le programme, pour la journée d'aujourd'hui, le public est convié à un recueillement et dépôt d'une gerbe de fleurs sur la tombe de Mohia au village d'Aït Erbah, dans la commune d'Iboudraren. Dans l'après-midi, à la petite salle de la Maison de la culture, il est prévu un récital poétique intitulé "Mazal l'kir ar zdat", de Mohia, par Nourdine Aït Slimane, alors qu'au théâtre régional Kateb-Yacine, à 14h, la troupe de l'association culturelle Tigjdit, d'Aït Oumalou, montera sur les planches pour une représentation théâtrale intitulée "Moh Uperpuc", de Mohia. Demain à 14h, au petit théâtre de la Maison de la culture, une conférence animée par Saïd Chemakh, enseignant au département langue et culture amazighes de l'université de Tizi Ouzou, et Hacene Halouène, enseignant au département langue et culture françaises à la même université, est au menu. Elle sera suivie par la cérémonie de remise des prix aux lauréats du "Prix Mohia d'or de la meilleure dramaturgie" alors qu'au niveau de l'annexe de la Maison de la culture d'Azazga, une représentation de la pièce "Moh Uperpuc", de Mohia, par l'association culturelle Tigjdit d'Aït Oumalou est au menu. Un hommage qui vient rappeler le sacrifice de cet homme de théâtre, qui attend toujours l'ouverture d'un espace culturel à son nom. Pour rappel, en 2011, un groupe de journalistes et d'artistes ont souhaité, à travers la signature d'une pétition, que le centre culturel d'Azazga porte le nom de Mohia. "Mohia a bâti pour la culture kabyle un édifice imposant tant sur le plan linguistique et culturel que moderniste et universel. C'est grâce à lui que nos jeunes ont à présent le moyen rêvé de sauvegarder leur langue, de la prémunir contre toute hybridation ou manipulation idéologique. C'est lui qui nous a ouvert une large fenêtre sur le patrimoine culturel universel qu'il a savamment adapté dans son théâtre et ses écrits, révélant ainsi la modernité insoupçonnée de notre langue et son incroyable richesse. C'est donc tout naturellement que doit lui revenir la primauté dans la baptisation de la Maison de la culture d'Azazga", lit-on dans le document. K. T.