Placés par la police, le 4 novembre dernier, dans le camp de toile familial à Saket, sur la côte ouest de Béjaïa, les migrants, des Nigériens essentiellement, au nombre de 200, ont quasiment tous quitté les lieux. Les migrants subsahariens ont quitté, par petits groupes, le camp de toile sis à la station balnéaire de Saket. L'escapade s'est poursuivie pendant plusieurs jours, a-t-on confirmé de sources policières. Pourtant, à en croire le vice-président de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l'Homme, il s'agit d'une opération de rapatriement. Mais, officiellement, aucun n'a communiqué sur cette initiative, prévue à l'échelon nationale. Sans doute, les migrants subsahariens avaient eu vent de cette opération dont les médias parlent quasiment quotidiennement et auraient donc préféré devancer les choses. Placés par la police, le 4 novembre dernier, dans le camp de toile familial à Saket, sur la côte ouest de Béjaïa, les migrants, des Nigériens essentiellement, au nombre de 200, ont quasiment tous quitté les lieux, hormis deux personnes blessées, qui ont été maintenues sur place, a affirmé notre interlocuteur. Il s'agit de personnes blessées lors de l'accident de la circulation survenu quelque temps auparavant au niveau de l'Edimco, l'un des camps d'infortune des Subsahariens. Un automobiliste, qui avait perdu le contrôle de son véhicule, a foncé droit dans le camp d'infortune des réfugiés subsahariens tuant sur le coup une petite fille et blessant d'autres, qui étaient dans l'une des tentes mises à leur disposition par l'équipe locale du Croissant-Rouge algérien. Cet accident a accéléré d'ailleurs le processus auquel pensait secrètement les autorités, harcelées, il faut le dire, par les actions de solidarité des militants des droits de l'Homme et des membres de la société civile, qui réclamaient une prise en charge de ces hôtes, qui ont fui les guerres, la sécheresse et la faim. Décision a été prise de les mettre dans le camp de toile de Saket où les conditions d'hygiène, de sécurité sont assurées. Mais il fallait compter avec la détermination de ces migrants, qui avaient un tout autre projet. Ces derniers ont, selon des sources concordantes, essayé de fuir individuellement ou collectivement. Pour rappel, ces migrants, des Nigériens en majorité, ont installé des tentes de fortune à leur arrivée dans la ville : la première au niveau de l'Edimco ; la deuxième en face du complexe des corps gras ENCG-La Belle avant d'être regroupés à Saket par les autorités dans la perspective de leur transfert dans leur pays d'origine, conformément à la demande des autorités nigériennes. Quelques semaines après leur installation dans ces camps de toiles par les autorités, le bureau de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l'Homme à Béjaïa s'est déplacé sur les lieux pour s'enquérir des conditions de leur prise en charge. Conditions jugées satisfaisantes par les membres de la délégation dont des journalistes. Il y avait une prise en charge sanitaire ; les enfants étaient extirpés de la rue et des tuyaux d'échappement, ils étaient nourris, logés... Mais les résidents ne semblaient pas se satisfaire de telles conditions. La preuve : il y a eu une première évasion de quelque 10 résidents. Ils se sont fait arrêter au niveau du barrage fixe de Branchement à quelque 8 kilomètres de Béjaïa à bord de mini-bus. Ceci pour dire que malgré cette prise en charge, les migrants en situation de précarité ne vivaient que dans l'espoir de quitter les lieux. Donc, en dépit de la présence même discrète des forces de sécurité aux alentours du camp de toile de Saket, les résidents des lieux n'attendaient que l'occasion pour échapper des lieux. À en croire notre confrère du Soir d'Algérie, qui a cité une source autorisée, les Subsahariens ont quitté les lieux à bord de taxis sans doute avec l'argent de la mendicité. M. Ouyougoute/L. Oubira