Taoufik Mekhloufi, le champion olympique du 1500 m aux Jeux olympiques de Londres 2012, estime dans cet entretien que, malgré le fait qu'il était loin des compétitions pendant presque une année à cause d'un problème de santé (hépatite), son objectif primordial est de remporter une autre médaille olympique lors des prochains JO de Rio en 2016, mais avant cela il faudra préparer le terrain pour ces Jeux olympiques en allant chercher l'or ou, à défaut, une place sur le podium lors des prochains Mondiaux d'athlétisme, qui se tiendront à Pékin du 22 au 30 août 2015. Liberté : Alors Taoufik, après avoir passé des moments difficiles suite à un problème de santé, vous êtes revenu finalement avec une grande volonté en réalisant de bonnes performances dans différents meetings... Taoufik Mekhloufi : Dieu merci, après presque une année d'inactivité pour les raisons que tout le monde connaît, je suis revenu petit à petit à la compétition, mais c'était vraiment très difficile de reprendre, de nouveau, à courir. Je n'ai jamais connu ce genre de coupures durant toute ma carrière, ce fut très pénible pour moi, et n'eût été le soutien de ma famille et de mes proches, je ne m'en serais jamais sorti. Pour revenir à votre question, j'ai renoué avec la compétition en mai dernier, où j'ai pris part à la Diamond League avec une deuxième place au meeting de Shanghai, l'une des compétitions de cette Diamond League. Quelques jours avant, j'ai battu mon record personnel dans l'épreuve du 1500 m, lors du meeting de Doha, lorsque j'ai amélioré mon record qui était de 3'34"08 à 3'30"40. Ensuite, j'ai participé aux Championnats d'Afrique, où j'ai réalisé aussi de bons résultats, notamment avec cette médaille de bronze au 800 m. J'ai répondu à mes détracteurs qui ont tenu à m'enterrer trop vite après ma médaille olympique de Londres. Justement, étant un champion olympique, une année très chargée vous attend avec les Mondiaux d'athlétisme en 2015 et les JO de Rio en 2016. Quels sont vos objectifs ? Je travaille d'arrache-pied pour essayer de rééditer l'exploit de 2012 à Londres. Ça ne va pas être facile, mais je ferai de mon mieux pour honorer mon pays. Mais avant les JO, il y aura les Mondiaux d'athlétisme à Pékin en août 2015, c'est en quelque sorte une préparation pour moi avant les Jeux olympiques. Aux Mondiaux d'athlétisme, je vais pouvoir tester mon niveau et celui de mes adversaires. C'est en quelque sorte des mini-JO. C'est pour cette raison que je vais me donner à fond afin de décrocher une place sur le podium et aborder ensuite les Jeux olympiques avec un bon moral. D'ailleurs, je travaille en perspective, en compagnie de mon entraîneur, qui est mon conseiller également, Ali Rhini. Il ne faut pas oublier que je me suis préparé avec l'ancien entraîneur somalien Jama Aden. En athlétisme, il est très important d'avoir une complicité avec son entraîneur. Vous aviez l'habitude de préparer vos échéances au Kenya, allez-vous faire de même, ou allez-vous changer de lieu de préparation ? Normalement je vais partir ces jours-ci aux Etats-Unis pour la préparation. Là-bas, avec tous les moyens qui existent, j'aurai au moins une bonne préparation pour être au top lors des Mondiaux d'athlétisme en août 2015 à Pékin. S. M.