Le président du Conseil italien, Matteo Renzi, s'est félicité, hier, de la signature de l'accord de rachat du pôle sidérurgique de l'usine Lucchini à Piombino (Toscane) par le groupe algérien Cevital, estimant que l'opération allait "sauver 1 900 emplois". "Vous êtes les bienvenus", a lancé M. Renzi, en français, au président du groupe Cevital, Issad Rebrab, lors de la cérémonie de signature qui s'est déroulée au Palais Chigi, siège du gouvernement à Rome. "Piombino est un bout de l'avenir de l'Italie" et accueillir des étrangers à son capital est "une source d'orgueil" pour le pays, qui avait autrefois "peur" de ce genre de transaction, a-t-il ajouté. "La sidérurgie est un secteur décisif pour le pays", a encore noté M. Renzi, qui était, la semaine dernière, en visite à Alger. "Il s'agit non seulement d'une acquisition stratégique pour Cevital, mais aussi d'un grand message de relance pour l'Italie", a-t-il souligné, rappelant que le gouvernement s'était également beaucoup activé ces dernières semaines pour les sites sidérurgiques de Terni (Ombrie) et d'Ilva (Pouilles), également en difficulté. Cevital, sélectionné en novembre pour reprendre Lucchini, a annoncé vouloir investir initialement 400 millions d'euros dans la sidérurgie, mais aussi pour favoriser le développement du port de Piombino, destiné à devenir une plate-forme logistique en Méditerranée, et d'un complexe d'activités agroalimentaires. Le groupe algérien compte ramener Piombino à "sa capacité initiale de 2 millions de tonnes d'acier" et "créer plus d'emplois dans les quatre ans à venir", a promis M. Rebrab lors de la cérémonie de signature.