L'Ordre des avocats de la wilaya de Tizi Ouzou a organisé, hier, au Centre des œuvres sociales (COS) de la wilaya, une journée d'étude sur la "cybercriminalité" au cours de laquelle le représentant de la sûreté de wilaya, l'inspecteur divisionnaire, Dahmani Anis, a révélé que la cellule spécialisée dans la lutte contre la cybercriminalité relevant de la sûreté de Tizi Ouzou, créée en juillet 2013, a traité 13 affaires au cours de l'année 2013 et 25 autres durant l'année 2014. Un chiffre en hausse qui s'explique, selon le représentant de la sûreté de wilaya, par l'accès encore plus facile à Internet avec l'arrivée de la 3G et de la 4G. Selon la même source, "ces affaires sont généralement des crimes dits classiques, liés dans 80% des cas à l'insulte, l'injure et divulgation de photos", précisant que "la Sûreté nationale dispose d'un laboratoire central, d'une section numérique équipée de moyens de haute technologie afin de traiter ces affaires". Au cours de cette journée d'étude, divers thèmes liés à la cybercriminalité ont été évoqués par les conférenciers, notamment l'aspect juridique, les structures de lutte et l'atteinte à la vie privée dans le cadre de la cybercriminalité. Le bâtonnier, Chellat Smaïn, du barreau de Tizi Ouzou, qui avait traité des structures de lutte contre la cybercriminalité, a souligné "l'absence d'un organisme de lutte spécialisé. Les structures existantes relèvent de la sûreté de wilaya ou de la Gendarmerie nationale, au même titre que d'autres. La cybercriminalité et l'infraction spécifique du XXIe siècle. C'est un crime difficile à combattre et plus dangereux, notamment sur le plan économique. À cet effet, il est souhaitable que le gouvernement mette en place un organe spécialisé et spécifique en la matière". Selon l'orateur, le nombre d'infractions sera en accroissement en Algérie, particulièrement avec l'augmentation du nombre de personnes connectées et du nombre de réseaux sur le Net. Evoquant, par catégories, les différents types de cybercriminalité, au nombre de quatre, Chellat Smaïn évoquera en premier lieu les infractions informatiques puis les infractions de contenu liées à la pornographie, les idées racistes, l'embrigadement jihadiste... Les autres aspects de la cybercriminalité mentionnés par l'orateur sont liés à l'atteinte aux propriétés intellectuelles et en dernier, les délits contre la confidentialité notamment, l'accès illégal aux données des systèmes. Par ailleurs, la séance de l'après-midi de cette journée consacrée à la cybercriminalité a été marquée par des communications sur la cybercriminalité vue du côté judiciaire et l'expérience de la police et de la Gendarmerie nationale en matière de lutte contre la cybercriminalité. K. T