Une quinzaine de personnes ont été retenues en otage, hier, dans un café de Sydney en Australie. L'auteur, qui a réalisé seul la prise d'otages, est présenté par les médias australiens comme étant un réfugié iranien, âgé de 49 ans, arrivé en Australie en 1996. Man Haron Monis, puisque c'est de lui qu'il s'agit, est décrit tantôt comme un islamiste radical puisqu'il s'est "autoproclamé cheikh", et tantôt, comme un "déséquilibré". Il s'est fait connaître par une campagne de "lettres haineuses" contre les familles de soldats tués en Afghanistan et a, par ailleurs, été soupçonné d'avoir instigué le meurtre de son ex-femme en avril dernier. Cette prise d'otages qui a défrayé la chronique et tenu tout le monde en haleine durant 16 heures de la journée d'hier, a connu son dénouement après que la police ait donné l'assaut à ce café où de nombreux policiers lourdement armés sont entrés. Il est près de 2h30 du matin en Australie, et les choses se sont accélérées dans la prise d'otages du Lindt Café. Des médias australiens ont rapporté des tirs, ou ce qui ressemble à des bruits de grenade, et de nombreux otages fuyant la scène. Les otages sont libérés et le preneur d'otages tué. Il y aurait deux morts et trois blessés. Selon CNN, 7 personnes ont quitté les lieux sur des civières, 5 autres traitées sur place. Auparavant, des images de télévision en direct, ont montré un drapeau noir avec des inscriptions islamiques en blanc, semblable à celui utilisé par le groupe Etat islamique (EI), plaqué sur une fenêtre de l'établissement situé en plein centre de Sidney, à proximité de la Banque centrale. Les clients se tenaient debout les mains appuyées contre les fenêtres. L'homme qui serait armé d'une carabine, a demandé à une otage de publier son message de revendications et ses menaces sur son profil Facebook. Les autorités ont déclaré que les mobiles de l'homme n'étaient pas clairement établis, bien que plusieurs médias ont affirmé avoir reçu une copie des revendications, les services de police et le gouvernement australiens ont demandé aux journalistes de ne pas les relayer. Le preneur d'otage aurait demandé à "parler avec Tony Abbot via une diffusion en live". Il aurait, en outre, fait état de l'existence de deux colis piégés au centre-ville. La police a, en outre, confirmé "un incident" à l'opéra de Sidney, qui a été évacué suite à la découverte d'un colis suspect. Pour sa part, le Premier ministre australien, Tony Abbott, a convoqué le Comité de sécurité nationale, réunissant les membres de son gouvernement et des conseillers chargés des questions de sécurité. A. R.