Le Conseil d'affaires du Commonwealth (organisation qui regroupe les pays ayant fait partie de l'ancien empire britannique) tient aujourd'hui et demain à Alger une réunion régionale sur la promotion de l'investissement et le développement en Afrique. Cette réunion, organisée pour la première fois en Algérie, entre dans le cadre du processus de consultations lancé dans la perspective de la préparation du rapport de la Commission pour l'Afrique (CPA), créée en février 2004 à l'initiative du Premier ministre britannique, Tony Blair, en prévision du prochain sommet du G8 prévu en juillet prochain au Royaume-Uni. L'objectif de cette rencontre - réunir des représentants du secteur privé des pays d'Afrique du Nord (Algérie, Maroc, Tunisie, Mauritanie, Libye et Egypte) et des responsables du Conseil d'affaires du Commonwealth - consiste à formuler des propositions et des recommandations sur les politiques à adopter et les mesures à prendre en vue d'accroître le flux des investissements africains et internationaux en direction du continent. L'Algérie sera représentée à cette rencontre - prise en charge par le ministère des Affaires étrangères et le ministère délégué à la Participation et de la Promotion des investissements -, par la CAP, la CACI, le CNPA, le FCE, la CGOEA, l'UNEP, l'ABEF et ainsi que des responsables de SGP. Parallèlement à la rencontre d'Alger, des réunions de consultations similaires se tiendront dans les autres régions du continent. Les propositions et les recommandations de la réunion consultative d'Alger et celles issues des autres réunions régionales seront intégrées dans le rapport qui sera soumis par la Grande-Bretagne au prochain sommet du G8 « en vue de donner l'impulsion nécessaire à l'accélération de la mise en œuvre du NEPAD ». Ce travail vise aussi « la réalisation, dans les délais prévus, des objectifs de développement du Millénaire, en particulier celui consistant à réduire de moitié la pauvreté à l'horizon 2015 ». Les principaux thèmes de cette rencontre d'Alger, arrêtés par les responsables du Conseil d'affaires du Commonwealth, touchent à la gouvernance, à la transparence, à la corruption, aux douanes et aux réglementations dans le domaine des affaires, au renforcement des capacités, aux questions commerciales, au climat d'investissements et d'affaires et au secteur de la PME. Composée de 17 membres, la CPA a pour président Tony Blair. Bien que créée par le Royaume-Uni, la CPA est, précise-t-on, une commission internationale indépendante qui vise à définir des idées et des actions nouvelles pour le développement du continent africain. Ses membres travaillent à titre personnel et non pas en tant que représentants de leurs gouvernements. Parmi le staff de la CPA, on retrouve d'ailleurs Michel Camdessus (représentant personnel français pour l'Afrique), Ji Peiding (vice-président du comité des affaires étrangères de la Chine) et K. Y. Amoako (secrétaire exécutif de la commission des Nations unies pour l'Afrique). La CPA n'est pas, par ailleurs, une organisation qui rivalise avec le NEPAD et l'Union africaine. Elle travaille en étroite collaboration avec leurs secrétariats et essaie de les impliquer dans son rapport. En outre, ses travaux ne remplacent pas les processus internationaux existants. Les initiateurs de la démarche présentent beaucoup plus la CPA comme « une opportunité pour l'Afrique de présenter effectivement ses vues auprès du G8 et de l'Union européenne ». Des institutions qui seront présidées en 2005 par le Royaume-Uni. Signalons que la délégation du Conseil d'affaires du Commonwealth doit rencontrer, en marge de ses travaux, le ministre délégué aux Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel, et le ministre délégué à la Participation et à la Promotion des investissements, Yahia Hamlaoui.