Pour la nouvelle cheffe de la diplomatie européenne, la rencontre annoncée pour la semaine prochaine à Genève par l'ONU entre les différentes parties libyennes constitue une "dernière chance" à saisir pour ramener paix et stabilité dans ce pays. Après l'échec de deux tentatives du patron de la mission de l'ONU en Libye (Unsmil), Bernardino Leon, de réunir les parties libyennes en conflit, une réunion est annoncée pour la semaine prochaine à Genève par l'ONU. Réagissant à cette rencontre, la représentante de la diplomatie de l'Union européenne, Federica Mogherini, a estimé dans un communiqué rendu public hier qu'elle constitue "une dernière chance à saisir" pour ramener paix et stabilité dans le pays. "Cette réunion programmée (...) offre une opportunité cruciale de réunir des acteurs clés pour trouver une solution pacifique fondée sur le dialogue", a ajouté Mme Mogherini. "L'occasion d'établir un cessez-le-feu et de trouver une solution politique ne doit pas être perdue", a relevé la haute responsable européenne, tout en soulignant que "la Libye est à un tournant crucial, et les différents acteurs ne doivent avoir aucun doute sur la gravité de la situation du pays". Mme Mogherini a également indiqué être "en contact régulier avec M. Leon" et l'avoir "assuré du soutien de l'UE". C'est à Tripoli que la mission de l'ONU en Libye a annoncé que les parties en conflit dans le pays ont accepté de dialoguer la semaine prochaine à Genève, en vue de mettre fin aux violences et à la crise politique qui minent leur pays. La même source a précisé que son chef, Bernardino Leon, avait proposé un gel des opérations militaires pour quelques jours "afin de créer un environnement propice au dialogue". La veille, l'émissaire onusien en Libye avait appelé les parties en conflit à relancer le dialogue, après la dernière attaque sur une chaîne télévisée proche des milices à Tripoli sans faire de victime. M. Leon a souligné lors de ses rencontres avec les différentes parties du conflit, à Tobrouk et à Tripoli, la nécessité de reprendre le dialogue au plus tôt, selon un communiqué de la mission de l'ONU en Libye. "La majorité du peuple libyen veut la paix. Il ne doit pas être l'otage d'une petite minorité qui pense qu'elle peut l'emporter militairement", a indiqué M. Leon. "Il est important que ce dialogue entre les parties libyennes commence très prochainement", a-t-il ajouté. "L'ONU considère qu'il est extrêmement important de suspendre le feu, arrêter les combats, afin que ce dialogue politique puisse commencer sur de bonnes bases", a dit M. Leon, précisant que le général Haftar avait réagi positivement à la proposition de l'ONU. "Les Libyens doivent s'unir et travailler ensemble pour résoudre leurs différends s'ils veulent épargner à leur pays, à son peuple, ses ressources, ses infrastructures et les institutions de l'Etat davantage de douleur et de destruction, et combattre le terrorisme d'une manière efficace." Plusieurs villes sont en proie aux violences entre milices rivales – pro et antigouvernementales – formées d'ex-rebelles qui avaient combattu en 2011 le régime de Mouammar Kadhafi. M T./Agences