Les employés des différentes administrations et institutions publiques de la wilaya de Tamanrasset ont été nombreux à rejoindre la marche organisée, jeudi vers 10h, par les opposants au gaz de schiste. En effet, des centaines de personnes, dont le nombre avoisine les 250, ont convergé vers la grande esplanade de la Maison de la culture avant de prendre le départ vers le siège de la wilaya. En scandant des slogans hostiles au pouvoir et à l'exploitation des ressources schisteuses dans le Sud, les manifestants ont parcouru une dizaine de kilomètres et sillonné pacifiquement les principales artères de la ville en signe de solidarité avec la population d'In Salah qui entame son 3e mois de protestation. Le collectif des citoyens anti-gaz de schiste a, dans le but de défendre l'appel à un moratoire adressé au président de la République le 23 février 2015, appelle à une mobilisation massive à travers la création d'un collectif national en vue de trouver une issue à la crise qui prévaut dans la région. "Cette question, bien que cristallisée à In Salah par le forage des premiers puits expérimentaux, n'en demeure pas moins nationale. Nous appelons toutes les bonnes volontés de ce pays à nous rejoindre : citoyens, collectifs et associations", a-t-on appris des activistes qui œuvrent également pour la création d'une commission indépendante sur l'exploitation des gaz de schiste par fracturation hydraulique. Le collectif qui se dit favorable au dialogue demande que le document validé récemment par l'Assemblé nationale populaire, sur la question des gaz de schiste, et le rapport des experts remis par M. Mebtoul au Premier ministre, ainsi que les conclusions qui ont permis à l'Autorité de régulation des hydrocarbures la validation de l'exploitation des gaz de schiste en Algérie soient rendus publics pour lever certaines ambiguïtés qui entourent ce dessein. "Bien que l'arrêt de l'exploitation des gaz de schiste soit notre préoccupation première au vu de ses diverses conséquences, il n'en demeure pas moins que nous nous inscrivons dans une démarche plus large, celle du développement durable, de l'économie responsable, de la diversification de nos ressources énergétiques et d'une économie plurielle et diverse qui mettrait l'Algérie à l'abri des aléas d'une économie rentière", ajoute-t-on. R. K.