Deuxième chapitre : une autre chance Résumé : Maria accepta l'invitation de Dalila. Elle apporta un cadeau pour son neveu. Dalila lui apprit que Yahia était passé et qu'il n'était pas dans son état normal. Maria savait pourquoi. Elle montra les photos de Salem à Dalila. Souad les interrompit et les vit... Souad observait les photos, les sourcils froncés. Maria ne respirait plus, elle se demandait quel mensonge raconter, quand Dalila la devance. -C'est le fils de Samira, son amie. Elles travaillent ensemble, à Annaba ! -À Annaba... Le petit est adorable ! -Oui, je trouve aussi, dit Dalila. Samira a beaucoup de chance ! -Du thé ou du café ? propose Souad. -Du café, répond Maria en rangeant les photos dans son sac. Elle les sert. Maria manque de s'étrangler quand elle lui apprend... -Yahia doit nous rendre visite ! Pour nous dire au revoir ! D'après Riad, il va bientôt quitter Alger, pour s'installer à Annaba où il a trouvé un poste très intéressant !La jeune femme s'efforce de ne rien laisser paraître des émotions qui ont assailli son cœur. -Quelque chose ne va pas ? demande Souad remarquant sa subite pâleur. Maria puisa du courage dans son égoïsme et se force à sourire. Ce n'était pas le moment de faiblir. -Je n'aime pas entendre parler de lui, dit-elle. -Je m'excuse, dit Souad. Tu ne lui as pas pardonné ? Maria secoue la tête. Elle termine rapidement son café. Elle ne veut pas tarder. Elle ne voulait pas tomber sur Yahia une nouvelle fois. -Je repasserais, promet-elle à son amie Dalila. Elle sort à peine de l'immeuble quand le taxi arrive. Elle rentre directement à l'hôtel et appelle la mère de Samira. -Je rentre demain, lui apprend-elle. -Tu as reçu un appel. Samira avait confié ton CV, à mon cousin. Il y a un poste dans une entreprise privée si cela t'intéresse... -Et comment ! s'écrie la jeune femme. J'ai besoin de travailler... tu en es sûre ? Il y a vraiment un poste de travail pour moi ? -Oui ! Tu vas devoir fournir un dossier, et elle t'a arrangé un rendez-vous... Rentre vite ! -Oui, à demain ! Maria raccroche, bouleversée. Elle est émue jusqu'aux larmes. Elle prie pour décrocher ce poste. La joie, l'anxiété lui coupent l'appétit. Elle ne descend pas dîner. Elle est en train de regarder la télévision quand le téléphone sonne. Elle sursaute et décroche, le cœur palpitant. Elle ferme les yeux, en reconnaissant la voix de Yahia. -Allô, Maria... ! -Oui. -Je voulais dîner avec toi, lui dit-il. Elle s'apprête à refuser sèchement quand il ajoute. -J'ai quelque chose de très important à te dire ! -Je sors toute la journée, répond-elle. -Oui, mais... ce soir ? Impossible de prétendre être occupée vingt- quatre heures sur vingt-quatre. Elle sait que ce dîner serait une pure perte de temps et la ferait souffrir. -D'accord, dit-elle. -Je t'attends au restaurant, celui où nous avions l'habitude d'aller ! Il raccroche vite comme pour qu'elle ne lui demande pas comment il se l'était procuré. À moins que Dalila le lui ait donné. Quoi qu'il en soit, elle rentrera à Annaba. Il attendra aussi longtemps qu'il le voudra. Une question de minutes, d'heure, tout au plus. Il ne fera pas comme elle. Attendre des années, pour rien... Cependant, elle se met à douter. Et si Souad lui a parlé des photos. Qui sait ce qui s'était dit durant sa visite ? (À suivre) A. K.