37 wilayas sur 48 ont refusé la reprise du travail considérant que les réponses du ministère de l'Education ne sont pas satisfaisantes. La question de poursuivre ou pas la grève dans le secondaire n'était pas encore tranchée, hier en début de soirée, selon le Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l'éducation (Cnapeste). À 18h30, le Conseil national de ce syndicat qui s'est réuni, hier, n'avait toujours pas pris une décision sur l'avenir du mouvement de protestation initié le 16 févier dernier. Joint par téléphone, le coordinateur du syndicat, Nouar El-Arbi, affirme que "les comptes-rendus des conseils régionaux appellent à la poursuite du mouvement de grève. 37 wilayas campent sur leurs positions et demandent de ne pas fléchir". Notre interlocuteur souligne que "les réponses de la tutelle, concernant notre plateforme de revendications, n'ont pas convaincu notre base". Le procès-verbal soumis à discussion comprend les réponses du ministère de l'Education nationale aux revendications. Parmi ces réponses, celle portant sur l'engagement du MEN à ouvrir le dossier relatif au statut afin d'en corriger les défaillances. L'autre promesse de la tutelle, concerne la promotion automatique. Auparavant le syndicat avait déjà fait savoir que la tutelle n'a pas apporté beaucoup de réponses aux doléances du syndicat. Par ailleurs, Larbi Nouar dénonce l'attitude du ministère de l'Education, l'accusant de "vouloir faire passer les enseignants pour des tubes digestifs". "La ministre de l'Education insiste sur le fait que nous ne cherchons que l'argent. C'est triste de voir que notre tutelle nous fait passer pour des personnes qui ne cherchent que l'argent", déplore Massoud Boudiba, chargé de la communication au Cnapeste. Pour rappel, parmi les revendications du Cnapeste, la promotion "systématique" aux nouveaux grades et la promotion aux postes d'enseignant principal et d'enseignant formateur. Le syndicat revendique, aussi, l'application du code de la médecine du travail et la promulgation d'une circulaire interministérielle favorisant l'accès des enseignants au logement. Le Cnapeste demande également la mise à jour de la prime du Sud et l'installation d'une commission gouvernementale chargée de recenser les biens et fonds des œuvres sociales. Si le Cnapeste n'est pas parvenu à trancher, la coordination des syndicats de l'éducation avait annoncé, avant-hier, la fin du mouvement de grève cyclique. Selon un communiqué rendu public, hier. Le syndicat affirme que "la ministre de l'Education a répondu favorablement à la principale revendication du collectif concernant le statut particulier". Et d'ajouter qu'une commission sera installée officiellement le 18 mars prochain pour revoir le statut. D. S.