Les enseignants affiliés au Cnapeste ne désarment pas et entament leur cinquième semaine de grève, notamment dans les lycées, dont plusieurs sont paralysés à l'est du pays. C'est le cas dans la wilaya de Guelma où les établissements scolaires du 1er-Novembre, Messaoud-Chaâlal et de Bourouaïah au chef-lieu de wilaya et des localités de Tamlouka et Bouchegouf ont affiché un taux de suivi très important. Des dizaines d'enseignants ont, en effet, observé un sit-in devant le siège de la Direction de l'éducation en présence d'un important cordon des services de sécurité. Les protestataires ont déployé des banderoles portant leurs revendications syndicales tout en exigeant d'être reçus par le directeur de l'éducation. Selon le secrétaire général de cette institution, le taux de grève a atteint les 8,72%. À Constantine, les enseignants du secondaire affiliés au Cnapeste campent également sur leurs positions. Ils se sont, en effet, rassemblés dès les premières heures de la matinée d'hier devant la Direction de l'éducation, encadrés par un dispositif sécuritaire. Dans la wilaya de Bordj Bou-Arréridj, des centaines d'enseignants ont également répondu à l'appel de leur syndicat, en manifestant devant la Direction de l'éducation. Même constat dans la wilaya de Sétif, où pas moins de 500 professeurs du secondaire ont répondu favorablement au mot d'ordre du Cnapeste en tenant un sit-in devant le siège de la Direction de l'éducation. Une foule nombreuse, qui était dès les premières heures de la matinée devant le portail, a rendu l'accès difficile aux travailleurs et employés de ladite institution. Par ailleurs, un important dispositif sécuritaire a été déployé aux alentours de cette dernière pour fluidifier la circulation automobile. À Oum El-Bouaghi, des dizaines d'enseignants du syndicat Cnapeste ont, eux aussi, observé un sit-in de protestation à l'intérieur de la cour de la Direction de l'éducation. Sur les pancartes qu'ils brandissaient, l'on pouvait lire "La grève est un droit constitutionnel", ou encore "Vos enfants sont nos enfants". Les responsables du syndicat ont ensuite lu une plateforme de revendications qu'ils ont remise à la directrice de l'éducation. L'un des enseignants présents sur les lieux nous dira : "Nous aussi en avons marre de cette grève, mais c'est le ministère qui l'a voulu ainsi." Selon le responsable du bureau de wilaya du Cnapeste, le taux de débrayage d'hier était de 60%. Hamid B./Chabane B./Faouzi S./Nacer B.