Les services de la Gendarmerie nationale ont lancé, hier, le dépôt de plainte online. Ce service qui permet au plaignant de déposer sa plainte via le site www.ppgn.mdn.dz tombe à point nommé, d'autant que les brigades de la Gendarmerie nationale sont, parfois, submergées par les multiples doléances des citoyens, d'une part, et permettra aux citoyens de porter devant les auxiliaires de justice leurs doléances en recourant à Internet (2G, 3G, 4G-fixe et autres services online), de l'autre. Le coup d'envoi a été donné par le directeur du service de la télématique au commandement de la GN, le colonel Guir Badaoui, en présence de plusieurs responsables d'Algérie Télécom, des opérateurs de la téléphonie mobile, des experts de l'Institut national de la criminologie et de la criminalistique (INCC-GN), mais aussi des six commandements régionaux de la GN, via une vidéo-conférence. Comment fonctionne ce service et quels sont les engagements des uns et des autres, à savoir les plaignants et les gendarmes ? Une fois connecté, le plaignant parcourt les différentes rubriques du site Internet de la GN et choisit le thème de sa plainte. Du coup, il aura un formulaire sur lequel il décline toutes les informations demandées par les gendarmes, que ce soit en langue française ou arabe. Une fois la plainte envoyée, les services basés dans les 48 groupements de wilaya traitent la requête en instantané. Après 30 minutes seulement, le citoyen en question reçoit une réponse et un rendez-vous pour passer à la brigade de son lieu de résidence pour signer le procès-verbal et officialiser sa plainte. Cette application ne prend, en revanche, pas en charge les plaintes anonymes, mais les plaintes contre X. Ainsi, dans un premier temps, ce service sera concentré dans les 48 groupements de wilaya. Dans un second temps, la plainte atterrira systématiquement dans la brigade proche du lieu de résidence du plaignant. Ce service prend également en charge toutes sortes de plaintes et de déclarations pour gagner du temps. De la violation de domicile, du vol ou du vandalisme d'un véhicule, de l'agression, du trafic de drogue, d'armes et de munitions, du kidnapping et autres viols, ce service décline une panoplie de rubriques pour faciliter la tâche au citoyen. Comme il prend en charge le volet lié au renseignement et aux dénonciations de situations d'insécurité. Cela dit, certaines plaintes dites "urgentes" sont traitées en temps réel, en mettant à profit les centres opérationnels où les interventions en instantané sont dispatchées sur les unités territoriales. Hautement sécurisés, puisqu'il sont connectés aux ministères de l'Intérieur et de la Justice. Cette première sur le continent africain permettra aussi aux tribunaux de gagner un temps précieux dans le traitement des affaires et d'établir un retour sur les fichiers des auteurs primaires et récidivistes. F. B.