L'Institut des sciences politiques et de l'information a été paralysé toute la journée d'hier. La faculté centrale aussi. À l'origine de cet arrêt de cours, des étudiants qui réclament la libération de leur camarade de troisième année, arrêté par la police lundi dernier, à la sortie de l'ITFC de Ben-Aknoun. L'événement date de la veille lorsque des étudiants de l'Institut des sciences politiques et de l'information se sont présentés au réfectoire de l'Ecole nationale de planification et des statistiques pour déjeuner alors que les agents de sécurité leur ont interdit l'accès. Une altercation a éclaté à la sortie du restaurant, raconte un étudiant. Dans l'après-midi, le même groupe d'étudiants s'est présenté au bureau du directeur de la cité universitaire Taleb-Abderrahmane, lieu de leur résidence. Ce responsable, disent-ils, devait les recevoir. Ils lui avaient formulé auparavant des revendications au profit des inscrits à la section de Karaté. Ils demandaient, entre autres, le bénéfice d'un traitement particulier qui leur éviterait en tant que sportifs l'interminable chaîne devant le restaurant. Devant le refus du directeur, le groupe d'étudiants, dont celui qui a été arrêté le lendemain par la police, saccage alors les bureaux de la direction. Hier, un important dispositif de sécurité a été déployé à l'ITFC de Ben-Aknoun où les camarades de l'étudiant qui sera présenté, dimanche prochain, devant la justice, ont fermé l'institut pour demander sa libération immédiate. K. D.