Une centaine de policiers révoqués de leurs fonctions durant les années 1990/2000, après avoir été accusés "injustement", selon leurs dires, dans des affaires liées, entre autres, à la corruption ou encore à l'appartenance à des groupes armés, menacent d'un mouvement de protestation le 16 avril, soit le jour de l'ouverture officielle de la manifestation "Constantine, capitale de la culture arabe 2015", par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, à Constantine. Les concernés projettent de se rassembler et de bloquer les rues de la ville pour faire entendre leur voix. "La situation n'a que trop duré", nous dit-on. "J'ai été révoqué de la police, après avoir été injustement accusé d'appartenir à un groupe terroriste armé. Bien qu'innocenté, la DGSN n'a pas encore pris en considération le jugement du tribunal, et j'attends toujours d'être réintégré dans mon poste", nous déclare un des policiers révoqués. En effet, le cas des policiers radiés du corps de la Sûreté nationale a été cité dans le communiqué rendu public, après la grogne des policiers en octobre dernier, où il était question de l'examen des recours, la réintégration et l'indemnisation des éléments qui n'ont pas fait l'objet de décisions de justice. Aussi, ils s'interrogent sur les raisons des blocages. "On attend depuis des mois", nous dit-on. Abdelmalek Sellal avait, également, promis, lors de sa dernière visite dans la wilaya de Constantine, d'étudier sérieusement la plateforme des revendications, à savoir l'indemnisation, la réintégration et la réhabilitation des policiers. H. C.