La presse sportive, celle surtout qui ne caresse pas dans le sens du poil, est devenue malheureusement ces derniers temps la cible privilégiée du premier responsable de la commission des médias de la FAF, Hafidh Derradji. Cet éternel donneur de leçons, valet du tout-venant, se livre, à chacune de ses sorties, bien orchestrées dans des médias à sa mesquine solde, à de véritables diatribes contre des confrères dont le seul tort est d'essayer d'abreuver les algériens d'une information juste et objective sans passer par les “incontournables bousboussades”. Pour assouvir un désir presque bestial de revanche, dont il est franchement difficile de deviner la source, Derradji excelle dans la démarche insidieuse faite de désinformation, de bobars et de contre-vérités. Derradji en arrive même à mentir aux algériens en déclarant, toute honte bue, qu'il existe des journalistes qui se permettent de se bagarrer avec des joueurs de l'EN, faisant allusion à votre serviteur et d'autres collègues. La vérité, celle que Derradji vous cache, alors qu'il est censé être le premier défenseur des journalistes, est que ce sont bien des joueurs de l'EN — et partout dans les stades d'Algérie, que ceux-là soient des joueurs, des clubs ou dirigeants — qui ont tenté lâchement d'agresser les journalistes. Des agressions verbales ou physiques, devenues monnaie courante dans le football national sans que cette fantomatique commission des médias daigne lever le petit doigt. Depuis que cet “appendice” de la FAF a été créé en 2003, que nous avons, du reste, unanimement salué, jamais au grand jamais, elle n'a condamné officiellement cette violence, tout aussi désastreuse que le hooliganisme. Derradji doit savoir que le travail de la commission des médias n'est pas seulement de produire des cartes de presse comme s'il s'agit d'une prouesse. La commission des médias, que beaucoup de journalistes ont désertée, à commencer par votre serviteur, ne doit pas servir d'alibi, encore moins d'un tremplin pour en tirer des dividendes en tous genres. C'est une mission noble qui a besoin de gens intègres, compétents et, surtout, désintéressés, qui ne trouvent pas un malin plaisir à verser leur venin sur des confrères avides de liberté. S. B.