Une fille de chahid de la wilaya de Batna vit, depuis maintenant dix ans, les affres de l'administration. Et pour cause, sa pension a été suspendue depuis une décennie (dossier n° 059757). Après des démarches fructueuses, la victime a été convoquée, au mois d'août dernier, par la direction des moudjahidine de cette wilaya pour la régularisation de son cas. Un mois plus tard, qu'elle ne fut sa surprise d'apprendre que l'administration avait décidé de lui verser seulement les pensions de quatre années (1993 à 1997) sur les dix ans du reliquat qui lui restait. Lésée, cette fille de chahid, Bechoua Farida en l'occurrence, s'approche alors du Trésor public de Batna. Ici, elle découvrira que son carnet est en cours de validité et qu'il n'existerait au préalable aucun litige. Une question s'impose alors : à quoi rime une suspension de dix ans de pension pour un ayant droit ? Pour la victime, seul l'arbitrage du ministère des Moudjahidine pourrait mettre fin à cet engrenage.