Près de 500 personnes ont marché, hier, d'Aghribs à Azazga où devait avoir lieu le procès de six délégués du mouvement citoyen. La procession a démarré du centre-ville de la localité aux environs de 10h pour parcourir 13 km. Tout au long de la route, la foule a scandé les slogans habituels des archs. Sur certaines banderoles, on pouvait lire “Halte à la répression abusive”, “Libérez les détenus”, “Nous sommes tous des délégués”… C'est dans un ordre impeccable que les marcheurs ont rallié Azazga. À l'entrée de la ville, un dispositif sécuritaire est déjà mis en place. Même des CNS ont été appelés à la rescousse. Les organisateurs de la marche rassurent les policiers : “C'est une marche pacifique.” Après une brève halte, la procession continuera son chemin vers le tribunal. Un sit-in est improvisé suivi d'une prise de parole. Dans leurs interventions, les délégués de la CADC ont mis l'accent sur la nécessité de poursuivre le combat pacifiquement pour l'aboutissement des revendications du mouvement. En outre, ils ont exigé la libération de tous les délégués “incarcérés injustement”. Le rassemblement s'est déroulé sans incident en dépit de la présence remarquée des CNS qui ont pris position à l'intérieur du tribunal et aux alentours de la daïra d'Azazga. Notons enfin que la comparution des délégués devant les juges est reportée au 19 janvier prochain. A. T. Béjaïa Hanafi Semar devant le juge d'instruction Le délégué de Tifra, Hanafi Semar, arrêté le 5 octobre dernier et incarcéré actuellement à la prison de Béjaïa, a été présenté, hier, devant le juge d'instruction près le tribunal de Béjaïa “pour une audition approfondie”, apprend-on auprès de Me H. Fawzi. L'audition approfondie du prévenu par le juge d'instruction, précise notre interlocuteur, fait suite à la plainte déposée à son encontre par l'ex-président d'APC de sa commune (Tifra) pendant les évènements ayant précédé les actions d'empêchement des élections locales dernières, décidées par le mouvement citoyen de Kabylie. Etant délégué de la CICB et de l'Interwilayas, le détenu de Tifra s'est engagé corps et âme pour l'empêchement des élections, “ce à quoi le maire de l'époque a décidé d'engager une procédure judiciaire à son encontre”. Lors de la marche empêchée par les services de sécurité de la CICB, le 5 octobre dernier à Béjaïa, Hanafi Semar a été appréhendé par la police “en sa qualité de délégué du mouvement avant cette fallacieuse plainte de l'ex-maire”. L. O.