Des agents vacataires ont été recrutés par l'APPL pour le nettoyage des rivages de la capitale, la collecte d'algues, de sachets poubelles et le désherbage des talus. Délicat challenge que celui auquel s'est astreint le staff de l'APPL (Agence chargée de la protection et de la promotion du littoral algérois) pour offrir à l'estivant toutes les commodités pour le repos et le farniente. Le pari est d'autant gagné d'avance, du fait de la coalition de tous les Epic de la wilaya d'Alger pour s'honorer du défi de "chouchouter" les juillettistes et les aoûtiens, jusqu'à septembre. "327 agents vacataires ont été recrutés pour le nettoyage des plages d'Alger à l'aide de l'outillage nécessaire pour la collecte d'algues, de sachets poubelles et le désherbage des talus", a déclaré Mme Madoui Nouria, chef de département technique, en marge de la cérémonie du coup d'envoi de la saison estivale 2015. Au demeurant, l'APPL axe l'essentiel de sa démarche autour de l'hygiène et de la sécurité : "Il y a eu l'implantation d'un lot de 80 panneaux d'information et de sensibilisation sur l'ensemble des plages d'Alger. Outre cela, l'APPL projette d'implanter 250 supports de sacs-poubelles sur les plages." Au chapitre des nouveautés au titre de l'actuel exercice, notre interlocutrice nous dit que "l'éventail de plages autorisées à la baignade est passé de 30 en 1999 à 70 plages en 2015". Et depuis, l'estivant n'a que l'embarras du choix, entre autres au complexe touristique de Zéralda, où il lui est loisible de faire trempette à Khalfoun I et II ainsi qu'à la plage familiale et aux Sables d'or. De même qu'il est permis à l'estivant d'opter pour le village marin de Staouéli, afin de piquer une tête à Azur-plage ainsi qu'à Sidi Fredj et au Centre familial. Et si le cœur lui en dit, l'idéal est qu'il aille aussi au Centre de thalassothérapie après un brin de bronzette dans la presqu'île d'El-Ryadh et une randonnée sur le rivage d'El-Menzeh. En ce sens, l'air marin souffle sur l'estivant jusqu'à le pousser tel ce "p'tit mousse" sur Moretti, le Sahel et Sidi Fredj Ouest. Même l'immense village en folie de Chéraga s'apprête à recevoir l'estivant, eu égard à l'aménagement de ses plages, le Dauphin et la plage d'Or. La commune de Aïn Bénian n'est pas en reste, du fait de l'aménagement du lieudit Jeunesse, la Méditerranée, le Grand rocher et Aïn Bénian Casino. Au mieux, l'ancien village de vacances de Guyotville s'enorgueillit d'avoir plus d'une plage dans son dépliant, à l'exemple de Djemila Beach et l'Îlot. En effet, El-Bahdja n'est qu'à un vol d'oiseau de la Fontaine, où le phare éclaire le couple de plages de Martin, Dominique et leurs jumelles. Bien sûr que cela use les souliers de faire le tour féerique d'un littoral qui s'étend de Hammamet (ex-Bains-Romains) jusqu'au Piquet Blanc de Hussein Dey. Néanmoins, l'idéal est d'aller en randonnée pédestre jusqu'aux Deux-îlots de Raïs Hamidou qui compte une dizaine de plages. "56 balisages délimitent l'horizon des plages autorisées à la baignade. La fourniture de ces accessoires est dictée pour la protection des baigneurs, notamment dans les zones fréquentées par les jet-skis", a tenu à préciser notre interlocutrice. De la sorte, le littoral d'Alger invite au repos dans la quiétude et le calme de l'Eden de Bologhine et d'El-Kettani de Bab El-Oued. Dès lors, l'estivant se baigne où qu'il soit à Bordj-El Kiffan (ex-Fort de-l'Eau) jusqu'à Réghaïa en passant par Bordj El-Bahri (ex-Cap Matifou), La Marsa, Aïn Taya et Heuraoua. Toutefois, c'est à l'initiative d'une multitude d'opérateurs issus des collectivités locales que l'accès a une aussi large gamme de plages a été rendu possible. Pour cela, il y a eu l'adhésion des structures internes à la wilaya d'Alger, dont l'apport de la direction de l'environnement pour la suppression des rejets d'eaux usées vers la mer et la maintenance des canalisations d'arrivée d'eau. S'agissant de l'aménagement des plages, la direction des travaux publics s'est astreinte à l'agencement des accès aux plages et à enrayer l'érosion des talus qui dominent les plages. Tant et si bien que nos plages sont aujourd'hui à la portée des bourses moyennes, eu égard à l'élaboration d'un programme intitulé "Transport spécial saison estivale" par la direction des transports. C'est dire qu'il y a eu l'alliance d'une "vague" d'opérateurs agissant chacun dans les prérogatives qui lui sont dévolues, pour parvenir à la mise en valeur des rivages d'Alger. Du reste et pour asseoir les structures d'accueil, il y a eu également l'apport des Epic de la wilaya d'Alger, à l'instar de l'Opla pour l'installation et l'usage gracieux des waters par les vacanciers, ainsi que la gestion des vestiaires et la distribution de transats. De la sorte, l'établissement Asrout, Emcu, Erma, Egctu, Edeval, Netcom et Extranet, Hurbal, Arts et Culture se sont donné la main pour former une chaîne autour du confort de l'estivant et à la sauvegarde de notre littoral. Autres nouveautés, il sera loisible aux vacanciers de se rafraîchir aux desks des buvettes et de faire bronzette autour des tables ombragées de parasols. Pour conclure, le sable n'en sera que plus fin, puisqu'il est prévu de doter les plages de 4 nouvelles cribleuses en plus de la logistique existante. Toutefois, 7 plages demeurent interdites à la baignade au motif qu'elles sont polluées ! Il s'agit du Champ de tir de Zéralda, la Fayette de Hammamet, la mythique plage des Deux-Chameaux si chère aux Casbadjis, Qaâ Essour (le pied du rempart) si célèbre pour les niaiseries de bonnes femmes de La Casbah, Coco-Plage à Bord-El Bahri et Mazella à Mohammadia (ex-Lavigerie). En ce sens, le Petit-Bassin de Bologhine demeure fermé à cause de la présence de rochers à ras de l'eau. Une consolation demeure toutefois, la pollution n'explique pas tout, car l'interdiction à la baignade est motivée aussi par l'absence d'accès, à l'exemple des Pins maritimes et le Lido à Mohammadia. L. N.