Le scandale de détournement de foncier mis au jour suite à la publication par Liberté de l'article relatif à la signature d'actes de cession de terrains à blanc (voir le Radar de notre édition du dimanche 7 juin) risque de faire tomber des têtes à l'APC de Tamanrasset. D'ailleurs, une commission d'enquête a été dépêchée en urgence du ministère de l'Intérieur dans la localité. Une source au fait du dossier a appris que le maire, qui aurait imputé cette irrégularité aux bureaux d'études conventionnés avec l'APC, s'est expliqué, mercredi et jeudi, sur les lots attribués dans «des conditions douteuses». La même source affirme que le wali, Mahmoud Djemaâ, qui livre, depuis quelques mois, une bataille sans merci contre la mafia du foncier et les constructions illicites, veille personnellement à la gestion de ce dossier, qui a suscité de vives réactions chez la population et les associations locales. L'opération concerne, explique notre source, l'attribution de 8 000 parcelles de terrain destinées à l'autoconstruction. Dans une déclaration à la presse, le président de l'Assemblée populaire de Tamanrasset, Zounga Ahmed Hammad, corrobore que dans la première phase de cette opération, 3000 lots, réservés aux demandeurs de logements publics locatifs (LPL) ayant transféré leurs dossiers à la commune pour bénéficier du programme d'aide à l'auto-construction, ont été attribués "dans les normes et suivant les usages en vigueur". Parmi ces lots, 1 979 parcelles ont été localisées dans les quartiers de Tabarkat, In-Kouf et Matna-Talat, indique le même responsable qui a fait part de 5 000 autres parcelles, dont l'attribution est prévue prochainement, après l'achèvement des formalités et procédures y afférentes. R. K.