De nombreux exposants venus de plusieurs régions de la Kabylie ont déployé leurs objets artisanaux, livres, bibelots, vêtements divers. Cependant, à tout seigneur tout honneur, le burnous a occupé largement le devant de la scène. Sous le thème "Dignité et bravoure", la Fête du burnous, dans sa deuxième édition, a pris fin samedi dernier, au village de Houra dans la commune et daïra de Bouzeguène. Organisé par l'association culturelle "Chahid Yakoubi Ferhat", en collaboration avec l'association Assa et le comité de village de Houra, ce deuxième festival dont le coup de starter a été donné, jeudi dernier, en présence de nombreux invités, des responsables et élus locaux, d'une délégation des services du tourisme et de l'artisanat de Tizi Ouzou et du sénateur Tamadartaza, est dédié à ce patrimoine ancestral menacé de disparition. Tôt le matin, la grande place du village jouxtant le siège de l'association, est devenu l'épicentre d'une attraction pittoresque. Cette journée d'ouverture a été quelque peu perturbée par un "invité impromptu", un vent très fort qui a mis en difficulté les exposants, et leurs chapiteaux ont été bien secoués. L'après-midi a été, par contre, plus clément. De nombreux exposants venus de plusieurs régions de la Kabylie ont déployé leurs objets artisanaux, livres, bibelots, vêtements divers. Cependant, à tout seigneur tout honneur, le burnous a occupé largement le devant de la scène. Les visiteurs affluaient et ne pouvaient éviter d'opérer une halte devant un exposant qui proposait ses burnous à la vente. Mais les prix affichés étaient inabordables. Le burnous blanc pure laine est affiché à pas moins de 40 000 DA et le burnous marron à 45 000 DA. Des prix qui se révèlent fort dissuasifs même pour les plus charmés. L'exposition permanente s'est tenue au niveau des trois grandes places du village. La quasi-majorité des exposants sont des habitués des festivals. Toutefois, et à l'initiative des responsables de l'association Yakoubi Ferhat, il a été enregistré, pour la première fois, la participation de la forge millénaire des Ihitoussène avec ses produits forgés datant du siècle dernier. Outre les chansons et les airs musicaux diffusés par de puissantes enceintes acoustiques, une troupe des Idheballen à la cornemuse kabyle, jouait les airs les plus célèbres, donnant lieu à des entrées en scène de groupes de danseurs flanqués de leurs burnous blanc et des jeunes filles en robes kabyles envahissaient la place sous des applaudissements tonitruants. Tout le monde, en tout cas, a salué les organisateurs pour cet honneur d'abriter ce Festival du burnous, symbole de l'honneur, de la dignité et de la bravoure. La deuxième journée a été marquée par une conférence ayant pour thème "Le burnous et tout ce qui le caractérise". L'après-midi a été réservée à l'organisation d'un mariage traditionnel, le cortège a sillonné à pied la principale ruelle du village jusqu'à l'école primaire. D'autres activités se sont greffées au festival comme les ateliers de tissage, de photos, de sculpture sur divers objets... Le baisser de rideau de cette deuxième édition de la Fête du burnous a eu lieu, samedi, en soirée, avec l'organisation d'un gala au profit des villageois. K.N.O.