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"On n'est pas écoutés"
Docteur Mohamed Haroun, expert-consultant, producteur
Publié dans Liberté le 24 - 06 - 2015

Peu de choses ont changé dans la filière lait ces dernières années. Pour preuve, le Conseil interprofessionel du lait (CIL) remettait un rapport au ministère de l'Agriculture en 2010 sur les solutions à prendre en vue faire sortir définitivement la filière de la crise il ya plus de trois ans, confie un professionnel. Depuis, rien n'a bougé.
Dans ce rapport, les professionnels du lait estiment que l'un des freins au développement de la production laitière est le prix de 25 dinars le litre de lait en poudre qui n'a pas évolué depuis 2001 et qui constitue une concurrence déloyale au lait de vache qui coûte à la production plus de 60 dinars. "Le poste de charge le plus important dans la production laitière est l'alimentation (70% des charges)", pointait du doigt déjà en avril 2013 Dr Mohamed Haroun, à l'époque membre du conseil interprofessionnel du lait. Citant le document, il préconise de substituer le maïs et le soja d'importation par des produits cultivés localement ( triticale, vesce, pois, orge, féverole) et par conséquent diminuer les coûts, l'augmentation de la surface pour les fourrages en résorbant les jachères nues.
"Il convient d'introduire un nouvel assolement sur la jachère nue ( légumineuse alimentaire et fourragères , oléagineux ). Cette résorption de la jachère ( 40% ) bénéficiera aux autres filières ( lait et viande). Elle a plusieurs avantages : au plan agronomique, un assolement en légumineuses présente un très bon précédent cultural pour les céréales ( restitution de l'azote et augmentation de la matière organique) , au plan écologique : un couvert végétal en continu et donc pas d'érosion, au plan économique : résoudre le problème de l'alimentation des cheptels ( lait et viande) et créer une plus-value pour l'agriculteur", préconise l'ancien membre du CIL
Docteur Haroun suggère également le développement des techniques de conservation des fourrages (ensilage , enrubannage), d'élargir le soutien financier à l'acquisition de matériels de culture de fourrages, d'ensilage et de gestion zootechnique de l'élevage ainsi que l'exonération de TVA sur l'aliment concentré ( VLB 17) et sur tout le matériel d'élevage , agricole spécifique , de récolte et conservation des fourrages ainsi que de traite. Il préconise la création et le développement de grandes exploitations agricoles ( de plus de 250 tetes).
Selon lui, la redynamisation de la filière passe par un appui plus conséquent aux producteurs. La formation des éleveurs aux techniques modernes est l'un des facteurs clés pour augmenter la productivité. La production moyenne par vaches est de 7 litres/jour en Algérie alors qu'elle devrait se situer entre 18 litres et 20 litres par jour.
"80% de nos éleveurs sont en hors sol. Il ya donc un véritable problème de foncier . Il convient de faciliter aux éleveurs l'accès au foncier agricole (attribution sous forme de concession)" ajoute M Haroun.
L'Etat devrait sceller des contrats de performance avec les éleveurs. Ceci assure un appui (accès au matériel, aux intrants, aux crédits d'investissements pour l'acquisition de matériels ou équipements modernes en contrepartie d'une augmentation importante de la production de lait à une échéance de cinq ans.
Selon l'expert consultant, on peut à travers ces mesures régler la crise du lait à moyen long terme. Autre mesure : encourager les transformateurs de lait à encadrer la filière ( appui technique et matériel aux éleveurs ) à l'instar de ce qu'entreprend la laiterie Soummam, l'un des leaders dans la production du lait en Algérie.
Encore faut- vousil que l'administration agricole ne bloque pas la dynamique , qu'elle joue son rôle de facilitateur et que le gouvernement par d'autres incitations fiscales et parafiscales favorise la production de lait cru , au détriment de la poudre de lait importé. En somme , il faut un véritable courage politique pour sortir de cette crise du lait et de ces perturbations cycliques dans l'approvisionnement de la population.


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