Rares sont les années qui ont connu un début du mois de jeûne plutôt clément tel que l'exigent, en principe, les préceptes de l'Islam. Le bilan établi par le ministère du Commerce sur la situation qui prévaut sur le marché national durant la première semaine du mois de Ramadhan fait ressortir une "offre variée et satisfaisante" en produits alimentaires et agricoles qui a engendré apparemment une "stabilité des prix". Depuis presque une décennie, l'Algérie n'a pas enregistré une telle donne, notamment aux premiers jours du mois sacré. Rares sont, en effet, les années qui ont connu un début du mois de jeûne plutôt clément tel que l'exigent, en principe, les préceptes de l'Islam. Flambée des tarifs, rareté de produits, frénésie des consommateurs, tension dans les espaces commerciaux licites et illicites... étaient autant de propos qui composaient, chaque année, le langage des Algériens pendant le Ramadhan. Pour l'année 2015, une frange importante de ménages tient un autre discours dans lequel on lâche des mots inhabituels en cette période précise de l'année. L'on parle effectivement d'accessibilité, voire de stabilité des prix, de disponibilité de tous les produits et de méfaits atténués de la spéculation sur les marchés... Mais la chose qui a attiré beaucoup plus l'attention et suscité l'intérêt de certains citoyens et la curiosité d'autres demeure incontestablement le marché de proximité "spécial Ramadhan", installé dans chaque wilaya afin d'assurer l'approvisionnement des citoyens en matière de produits de large consommation, surtout ceux fabriqués localement. Compte tenu de l'attrait qu'à provoqué ce marché, marqué par une baisse inouïe des prix pratiqués, une telle expérience devrait être méditée pour la généraliser à toutes les collectivités locales afin de faire profiter le maximum de consommateurs. La tutelle, qui suit de près et au quotidien la mercuriale, indique dans l'un de ces rapports que durant la première semaine du mois de Ramadhan 2015, le marché des produits d'épicerie s'est caractérisé par une offre satisfaisante et une stabilité des prix sur l'ensemble du territoire national. L'approvisionnement du marché en légumes frais est resté, selon le département de M. Amara Benyounes, stable. S'agissant de l'évolution des prix, il a été relevé en moyenne des baisses de 16% pour le poivron (127 DA à 107 DA), de 9% pour la courgette (69 DA à 63DA), de 5% pour la tomate fraîche (62 DA à 59 DA) et la carotte (80 DA à 76 DA), de 4% pour l'haricot vert (115 DA à 110 DA) et de 3% pour la salade (78 DA à 76 DA). Des hausses de 22% sont, en revanche, notées pour le piment (107 DA à 137 DA), de 7% pour l'ail local (138 DA à 147 DA), de 4% pour l'oignon (50 DA à 52 DA), de 2% pour la pomme de terre (54 DA à 55 DA) et de 1% pour l'ail d'importation (337 DA à 341 DA). Les tarifs appliqués pour la betterave sont, selon la même source, stables. Par ailleurs, "aucune tension en matière d'approvisionnement n'a été enregistrée pour les fruits frais dont l'offre est restée régulière". Un état des lieux des prix effectué par les services concernés au ministère dévoile des baisses de 2% pour les pêches et les abricots et de 1% pour les bananes et les pommes locales. La stabilité des tarifs a concerné également les dattes et les pommes d'importation. Hormis une disponibilité du produit, la filière viandes rouges n'a rien offert aux ménages en termes baisse des prix et de promotion. Néanmoins, à l'exception du prix de la viande bovine congelée qui a connu une légère hausse de 0,5% et la baisse de 1% des prix du poulet, les autres produits carnés sont restés stables. Les prix des œufs, quant à eux, se sont stabilisés à 10 DA l'unité chez les commerçants de détail. B. K.