Les Etats-Unis pourraient être amenés à frapper les positions de l'armée régulière syrienne, s'il le fallait, pour protéger les rebelles de l'opposition au régime de Bachar al-Assad, ont rapporté, hier, les agences de presse, citant des sources haut placées au Pentagone, sous le couvert de l'anonymat. Si cela venait à se produire, ce qui sera une première depuis le début de la guerre civile en Syrie depuis mars 2011, ce sera la fin du régime de Damas. Actuellement, les Etats-Unis bombardent en territoire syrien les positions de l'Etat islamique (Daech), sous la bannière d'une coalition internationale, formée principalement par la France, la Grande-Bretagne, la Belgique, l'Allemagne, pour ne citer que ces puissances qui opèrent aussi en Irak où cette organisation terroriste occupe une grande partie du territoire de ce pays depuis juin 2014. Autre signe d'un basculement spectaculaire, qui pourrait intervenir dans les semaines et mois à venir, dans la guerre en Syrie, l'entrée en guerre de la Turquie en territoire syrien, sous prétexte de lutter contre l'Etat islamique et les Kurdes du Parti des travailleurs du Kurdistan, et qui n'a fait qu'inaugurer une nouvelle étape dans la guerre dans ce pays, dont une partie est occupée par Daech et une autre par les rebelles. Le régime d'Al-Assad a perdu le contrôle de nombreuses villes-clés, bien qu'il soit aidé par le Hezbollah libanais (chiite). Aussi, aussi surprenante soit-elle, la déclaration sur un revirement possible de Moscou, du président turc, l'islamo-conservateur Reccep Teyyip Erdogan, a de quoi faire réfléchir plus d'un, à commencer par le président syrien Bachar al-Assad qui compte encore sur le soutien de la Russie et de l'allié inconditionnel dans la région : l'Iran. "Notre rencontre à Bakou et la conversation téléphonique qui a suivi m'ont donné l'impression qu'il était en train de changer d'attitude", a déclaré Erdogan, à propos de son homologue russe Vladimir Poutine, a rapporté la presse turque. Ces informations et déclarations interviennent à la veille d'une importante rencontre, hier, en Arabie saoudite, entre les chefs de la diplomatie américaine, russe et saoudienne, pour aborder, entre autres, la question de la guerre en Syrie. L. M.