Les intervenants sur la Toile se sentent arnaqués à l'idée de voir leur ville livrée à l'insouciance des diverses commissions qui décident, sans eux, de l'implantation de sites dits économiques, éludant les espaces de loisirs, de culture d'épanouissement de la jeunesse. Le passé est pourtant glorieux de la ville qui connut un passé florissant, une ville dynamique qui attirait à chaque saison des centaines de touristes venus d'Europe. D'énormes fautes de goût se sont greffées aux différentes réalisations et pourtant le programme du Président insistait sur la qualité de la chose à réaliser. Cela ressemble davantage aujourd'hui à un gloubi- boulga de "trucs" de commerces, de hangars artisanaux et de logements dont l'esthétique, battue en brèche par le fonctionnel, n'apporte rien à l'attractivité. L'entrée, c'est pourtant la première image qu'une cité renvoie à ses visiteurs. Et nos yeux voient aujourd'hui, à notre grande déception, une cité plongée dans une laideur repoussante ! Il suffit de jeter un coup d'œil pour se rendre compte du dégât perpétré par les hommes qui n'ont pas su mesurer le degré d'abaissement, de dévalorisation du passé de la ville. Avec cette fantaisie maladive qu'ont eue les responsables qui ont transité par Biskra en voulant réaliser, coûte que coûte, du n'importe quoi, dans des délais extensibles exaspérants pour plaire quelque part à "ceux d'en haut", ils sont souvent passés à côté des spécificités de la ville. Certains ouvrages à usage administratif ont peut-être été pensés correctement, mais à la réalisation, le paysage qui vous offusque, une géométrie imparfaite, un décor grotesque, qui respire le manque de goût, de véritables bahuts, vous agressent à la face. Malgré le nombre de projets réalisés, Biskra a perdu sa splendeur et une mal-vie s'installe. On se demande où est la propreté de la Cité, que sont devenus ses jardins, ses belles bâtisses, que reste-t-il du centre ville, lieu de rencontres conviviales entre populations de quartiers divers, ou encore des autres artères spécialisées dans l'artisanat local ? La culture qui faisait la ville n'est plus une préoccupation pour les décideurs. Les intervenants sur la Toile se sentent arnaqués à l'idée de voir leur ville livrée à l'insouciance des diverses commissions qui décident, sans eux, de l'implantation de sites dits économiques, éludant les espaces de loisirs, de culture d'épanouissement de la jeunesse. Les urbanistes de leur côté, observent la mort dans l'âme ces "objets non identifiés" qui s'érigent sous leurs yeux et "voudraient bien vivifier le patrimoine et rompre avec la laideur que l'on croise partout en ville". Un membre du régime associatif, rencontré, avouera toutefois que "le mal que vit Biskra aujourd'hui trouve ses origines dans notre indifférence, plus encore, dans notre silence". " Pourquoi personne n'a pris l'initiative parmi nos élus, d'organiser par exemple des journées d'étude et de réflexion consacrées aux perspectives d'évolution qui s'offrent à la ville de Biskra ?" disent les citoyens qui s expriment sur les réseaux sociaux où des propositions pertinentes sont faites telles que "réhabiliter le premier marché des fruits et légumes dont l'étage supérieur n'est plus fonctionnel avec en même temps faire obligation aux propriétaires des immeubles qui l'entourent de faire ravaler leurs façades". "Créer des espaces de loisirs et de détente pour les familles des nouvelles cités qui sont pour l'heure juste des cités-dortoirs". "Donner un grand lifting à l'éclairage public, le soir Biskra beaucoup de rues sont difficiles à emprunter et les dangers d'agressions et de piqures de scorpion persistent." "Aménager des parkings, créer des urinoirs publics, organiser le ramassage des ordures ménagères, arroser les grandes artères de la ville comme jadis..." En effet, les Biskris souhaitent pour leur ville un programme réfléchi et ambitieux parrainé des personnalités du terroir, des responsables locaux et par le département de M. Teboune, devenu depuis le dernier réaménagement du gouvernement, ministère de l'Habitat et de la Ville. H.L.