Le président américain Barak Obama a détaillé, le 3 août, les mesures contenues dans le plan américain pour une énergie propre (America's Clean Power Plan) élaboré par Environmental Protection Agency (EPA). Deux volets dominent les orientations de la politique énergétique de la première puissance mondiale : la réduction de 32% des émissions de CO2 d'ici à 2030 au lieu de 28% précédemment (référence 2005) pour les centrales électriques et un programme ambitieux pour les énergies renouvelables. Aux USA, la production d'électricité est dominée par le charbon (40%) avec des Etats qui pointent à plus de 80%. Dans trois Etats "charbonniers", la Virginie occidentale, le Kentucky et le Wyoming, on dépasse les 87%. La nouveauté principale et non des moindres est dans la promotion des énergies renouvelables alors que les orientations précédentes insistaient sur le remplacement du charbon par le gaz (gaz de schiste devenu abondant) et l'efficacité énergétique. La part de la production électrique à partir du solaire et de l'éolien atteindra 28% pour 2030. À la veille de la conférence de Paris (CoP21), Barak Obama plaide pour un leadership de son pays sur la question du climat et des énergies renouvelables. L'Administration centrale compte subventionner ces sources d'énergie propre pour accompagner les Etats de l'Union dans leur transition énergétique. L'arrière-pensée est évidente ; prendre la tête mondiale dans les technologies de l'éolien et du solaire. Selon l'Agence internationale de l'énergie (AIE), l'industrie américaine a déjà commencé à anticiper cette évolution. La production d'électricité provenant de la combustion du charbon a baissé de 12,9 gigawatts en 2015, alors que l'offre globale a bondi de 20 gigawatts. R. S.