Après avoir épuisé toutes les voies de recours, des milliers de blessés médullaires, personnes souffrant de sclérose en plaques et enfants atteints de spina bifida préparent, pour le mois de septembre, une démonstration de rue pour obtenir enfin le remboursement par la Caisse nationale de sécurité sociale (Cnas) des sondes hydrophiles autolubrifiées à usage unique préconisées pour la vidange de la vessie neurologique. Ce matériel pour autosondage intermittent propre est disponible en Algérie, mais coûte trop cher pour un usage quotidien (besoin d'un minimum de 5 sondes par jour à raison de 250 DA l'unité). C'est un budget important que consomme ce traitement (près de 40 000 DA par mois et par malade). L'autosondage est, pourtant, vital pour ces malades, qui risquent, le cas échéant, des complications graves de leur état de santé, essentiellement le cancer de la vessie et une insuffisance rénale irrémédiable. Malgré de nombreuses actions, entreprises par la Fédération algérienne des handicapés moteurs, motivées par la souffrance des malades et les recommandations des experts en urologie, le comité médical de la Cnas, probablement par ignorance, a donné un avis défavorable au remboursement de ces sondes.