La ministre des Postes et des Technologies de l'information et la communication, Mme Houda-Imane Feraoun, est attendue cette semaine à Bouira, afin d'inspecter les projets de son secteur. À cette occasion, il serait utile qu'elle se penche sur Algérie Telecom à Bouira, plus précisément sur sa filiale internet Idoom. Car si les citoyens constatent une relative amélioration de la qualité de service au niveau des Actel de Bouira, c'est grâce aux efforts de l'ex-directeur des opérations techniques (DOT) de la wilaya, Mohamed Boufedji. C'est sous son ère que l'opérateur a pu se débarrasser de son image d'entreprise archaïque, en se rapprochant de ses abonnés. C'est également sous sa houlette qu'un immense chantier de modernisation des équipements d'AT a été entrepris. Ainsi, depuis 2013, plus de 200 millions de DA ont été investis pour raccorder toutes les communes de la wilaya à la fibre optique et pour acquérir les équipements MSAN. Selon la chargée de communication d'Algérie Telecom Bouira, Mme Berkane Farida, 66 MSAN sont d'ores et déjà opérationnels et d'autres opérations d'acquisition sont en cours. Concernant le projet de raccordement des localités de plus de 1000 habitants, notre interlocutrice soulignera que près de 44 km de fibres optiques ont été déjà posés à travers nombre de localités concernées. Pour ce qui est de la fibre MSAN, près de 22 km ont été également installés. D'après elle, d'ici le premier trimestre 2016, l'ensemble des 45 communes de la wilaya sera raccordé à la fibre. S'agissant de l'offre 4G-LTE via le fixe, Mme Berkane indiquera que la wilaya compte actuellement huit stations, réparties au niveau des communes de Haïzer, Lakhdaria, Bouira, la localité Ighil Imouren, Ath Ladqar, Bordj Okhris, etc. Quand la formation fait défaut... À travers tous ces chiffres, on serait tenté de croire que "tout va bien" et que les abonnés surfent sur la Toile à la vitesse de la lumière. Hélas, ce n'est pas le cas ! Les abonnés de Bouira, à l'instar des autres wilayas, se plaignent encore et toujours des chutes de débit et des déconnexions intempestives. Il arrive parfois que des quartiers entiers soient privés d'internet durant des heures, sans que cela émeuve les responsables d'AT. Ces derniers jours, une campagne lancée sur les réseaux sociaux baptisée "seguem rouhek" (ressaisis-toi !) vise à dénoncer les "couacs" à répétition d'Algérie Telecom. Outre ces dysfonctionnements, ce sont les agents de maintenance qui sont décriés. La cause ? Ces techniciens manquent cruellement de connaissances en matière de nouvelles technologies. C'est un fait avéré : la plupart d'entre eux sont encore en mode "filaire", et pour certains les connaissances se limitent à configurer un simple modem ADSL. Un technicien nous a carrément dit "ignorer" la différence entre les protocoles IPv4 et IPv6, alors que l'Algérie s'apprête incessamment à migrer vers l'IPv6. À partir de là, on peut déduire qu'Algérie Telecom a fait des efforts d'investissement dans les technologies mais a, en revanche, négligé le volet formation et le recyclage de ses personnels. R. B.