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Des paraplégiques, tétraplégiques, malades atteints de spina-bifida et sclérose en plaques meurent dans l'anonymat En raison du refus de la CNAS de rembourser le matériel d'auto-sondage
Saïd, un paraplégique de 45 ans, résidant à Béjaïa, est décédé, il y a deux mois, d'une complication grave de son handicap : l'atteinte rénale. Abderrahmane, 27 ans, qui a perdu l'usage de ses jambes dans un accident de la circulation, est hospitalisé à l'hôpital de Koléa depuis trois semaines. Il vient d'être admis définitivement dans la catégorie des patients hémodialysés au même titre qu'un autre jeune paraplégique de Tipasa. Ce ne sont là que trois cas récents et édifiants de la situation de milliers de paraplégiques, tétraplégiques ou malades atteints de spina-bifida et sclérose en plaques, qui meurent à petit feu et dans l'anonymat parce que la Cnas ne consent pas à inclure dans la liste des produits pharmaceutiques remboursables les sondes pour auto-sondage vésical. Pourtant, des professeurs en néphrologie, urologie et réadaptation fonctionnelle font consensus autour de l'impératif de recourir à ce type de vidange des vessies neurologiques. Il n'en demeure pas moins que le comité médical de la Cnas a jugé qu'il n'était pas opportun de rembourser ces sondes, pourtant inaccessibles par le prix aux usagers (5 sondes par jour à raison de 250 DA l'unité). Il condamne ainsi les personnes souffrant d'une atteinte médullaire ou cérébrale à une mort programmée, dès lors que le pronostic vital est continuellement engagé à cause, entre autres, de la récurrence des infections urinaires qui affectent la fonction rénale.