Résumé : Lla Meriem réveille Ferroudja qui dormait dans sa chambre pour lui présenter sa fille aînée Nassila. Cette dernière lui demande de l'aider à repasser ses tenues et à préparer ses valises dès le lendemain. Puis on invite la nouvelle bonne à dîner. Ferroudja goûte finalement à tout, y compris à la tarte au citron qui constituait le dessert et qu'elle trouve délicieuse. Les deux femmes avaient quitté la cuisine pour la laisser manger à l'aise. Une fois son dîner terminé, la jeune fille se met à arpenter les lieux, et remarque la pile d'assiettes sales jetées pêle-mêle dans un bac. Le désordre régnait en maître des lieux, et toute la cuisine avait besoin d'un bon nettoyage. Ferroudja débarrasse la table et s'attaque à la vaisselle, avant de nettoyer la cuisinière. Elle s'apprêtait à faire le parterre, quand un jeune homme surgit dans la cuisine. Au premier abord, il parut étonné d'y trouver Ferroudja. -Mais qui es-tu, toi ?, lui demande-t-il d'un air surpris. -Je suis Ferroudja... Je veux dire la nouvelle bonne. -La bonne ? Le jeune homme s'approche d'elle, et la regarde tout droit dans les yeux : -Mais tu es très jeune ! Jeune et trop belle pour être une bonne. Ferroudja rougit jusqu'à la racine des cheveux sans pouvoir répondre . -Moi, c'est Wahib. Et toi c'est comment déjà ? -Ferroudja. -Ferroudja ? C'est drôle. Je n'ai jamais entendu ce prénom. C'est très joli. Ferroudja regarde le jeune homme en face d'elle, qui la dépassait d'une bonne tête. Il était grand, musclé, brun, et surtout avait du charme. Un charme fou avec ses grands yeux noirs malicieux et rieurs. -Tu ne dis rien Ferroudja ? La jeune fille secoue la tête. -Apparemment, tu n'es pas trop bavarde. Cela tombe bien, je n'aime pas les femmes bavardes. -Que fais-tu ici Wahib ? Meriem venait de pénétrer en coup de vent dans la cuisine. -Je voulais prendre un verre d'eau et je découvre ta nouvelle recrue. -Oui, c'est Ferroudja, notre nouvelle bonne. -Mais elle est très belle maman. Où l'a tu dénichée ? Meriem jette un regard désapprobateur à son fils. -Cela ne te regarde pas. Les bonnes ne sont pas ton affaire fiston. -Mais si maman, dit Wahib avec un sourire, surtout quand elles sont aussi mignonnes. - Cesse tes baratins Wahib. Prend ton verre d'eau et retourne dans ta chambre. Demain une longue journée nous attend... Avant que je n'oublie : tâche de rentrer vers la mi-journée, tu vas m'accompagner pour les dernières courses. -Et qui va encore nous accompagner, demande Wahib, dont les yeux dévoraient Ferroudja. -Qui ? Quoi ? -Oh, rien, je plaisantais. Il recule de deux pas et enlace sa mère. -Tu sais maman, je t'aime beaucoup. Tu sais pourquoi ? -Pourquoi ?, demande sa mère sur le même ton. -Parce que tu as beaucoup de goût, et en tout. Il embrasse sa mère sur la joue. -Bonne nuit maman. Bonne nuit Ferroudja. (À suivre) Y. H.