Même s'il a toujours positivé les prestations de son équipe, qu'elles soient bonnes ou mauvaises, et a toujours arboré un sourire en toute circonstance, Dominique Bijotat était aux anges, samedi soir, après la victoire étincelante de la JSK aux dépens de la coriace formation de l'USM El-Harrach. C'est que le coach kabyle était visiblement heureux du fait que son attaque — une fois n'est pas coutume — aura craché le feu et réussi un show exceptionnel, de surcroît face à une très bonne équipe harrachie ! En effet, à la lecture du score, tout porterait à croire que la JSK aurait fait cavalier seul pour se payer une simple balade de santé. Ô que non, car les Canaris ont eu affaire à un onze harrachi qui lui a posé mille et un problèmes durant toute la partie. Menés par un Younès insolent de technique et de clairvoyance dans le jeu, les Harrachis ont eu le mérite d'ouvrir le score par Hadj Bouguèche au beau milieu de la domination kabyle (37') et auraient même pu plonger la JSK dans le doute si ce même Hadj Bouguèche, idéalement servi par ce diable de Younes, n'avait pas raté la balle du K.-O. peu avant la pause (40'). "C'est vrai que je suis particulièrement heureux ce soir du fait que nous avons réussi à renverser la situation dans un match très difficile face à une très bonne équipe d'El-Harrach dont les joueurs sont très habiles et pratiquent un football léché et fort plaisant", dira en toute sportivité Bijotat lors du point de presse d'après-match. Et avec sa franchise habituelle, le coach de la JSK ira même jusqu'à avouer qu'il a eu vraiment peur lorsque l'adversaire du jour a réussi à ouvrir le score peu avant la mi-temps. "Oui, j'avoue que j'ai eu peur après le premier but harrachi qui aurait même pu amener un second juste après, mais nous avons su profiter de la pause pour remettre les choses en place, surtout que la rentrée de Rahal, qui en voulait, a finalement apporté le plus que j'attendais", dira Bijotat qui a tenu toutefois à préciser que "si le retour gagnant de Rahal a été bénéfique, il ne faut surtout pas accabler Yesli qui a été remplacé à la mi-temps car ce dernier qui reste, à mes yeux, un bon élément, n'est pas encore à 100% de ses moyens physiques et mentaux après le dur passage qu'il a vécu tout récemment". Et ce qui a encore fait plaisir à l'entraîneur en chef de la JSK, c'est le fait que son équipe a, pour la première fois de la saison, pu remonter au score et ce, contrairement à tous les autres matchs où les Canaris se sont fait rattraper au tableau d'affichage comme ce fut le cas face au CRB, au DRB Tadjenanet et tout récemment contre le Mouloudia d'Alger. Et pour couronner le tout, Dominique Bijotat est enfin satisfait de la courbe ascendante de deux joueurs, en l'occurrence Raiah et Boulaouidat. C'est que le premier nommé, qui est un pur produit de la riche pépinière de Draâ Ben-Khedda, ne cesse d‘étonner et de monter en puissance depuis l'arrivée de Bijotat à la barre technique de la JSK. "C'est un jeune pétri de qualités que j'ai découvert et apprécié depuis mon arrivée à la JSK. Il bosse sans relâche à l'entraînement et j'espère qu'il continuera sur sa lancée dans les matchs à venir", dira Bijotat qui estime aussi que "Boulaouidat est aussi sur la bonne voie car il est fort physiquement et mentalement, ce qui est de bon augure pour la suite de sa carrière tout comme Diawara". Et si l'avant-centre burkinabé a encore épinglé à son tableau de chasse cinq buts, il ferait mieux de contenir sa hargne et sa nervosité, lui qui a écopé, samedi soir, d'un quatrième carton en l'espace de neuf matchs, ce qui est regrettable pour un attaquant de surcroît, puisqu'il sera malheureusement privé du prochain match contre le NAHD où la JSK aurait eu besoin de son précieux apport en attaque pour tenter de confirmer son renouveau. M. H.