Le président de Talaiou El-Houriat souligne que la République démocratique est "avant tout et au-dessus de tout", un Etat souverain, de droit et des libertés et non un Etat où on se permet de manier les lois et la Constitution selon les intérêts étroits et les humeurs personnelles. "Nos valeureux martyrs et tous les moudjahidine qui ont pris les armes pour libérer le pays du joug colonial l'ont fait pour édifier un Etat démocratique et social fondé sur le droit et la justice, un Etat qui garantit les égalités et la justice sociale et les libertés", a affirmé hier le président du partir de Talaie El-Houriat (avant-garde des libertés) M. Ali Benflis lors de l'ouverture du 3e congrès du Parti "Binaa El-Watani", à Boumerdès. "Aujourd'hui, la nation est arrivée à une grande étape de son histoire contemporaine, une étape qui exige la fin de l'autoritarisme et l'achèvement du processus de recouvrement total de l'indépendance qui permettra d'entamer la construction d'un Etat nouveau fondé sur les principes auxquels aspirait la grande génération de novembre", a-t-il ajouté. Et de poursuivre : "Nous ne pourrons dire que les objectifs du 1er Novembre ont été atteints que lorsqu'on édifiera une Algérie démocratique, une Algérie de droit et de justice sociale et de libertés conformément à la déclaration du 1er Novembre 1954." Le président de Talaie El-Houriat souligne que la République démocratique est "avant tout et au-dessus de tout", un Etat souverain, de droit et des libertés et non un Etat où on se permet de manier les lois et la Constitution selon les intérêts étroits et les humeurs personnelles. Pour l'orateur, la République doit s'inspirer des fondements de Novembre qui consacre le respect des institutions loin des ambitions personnelles de pouvoir sans limites. "Nous voulons un Etat fort qui garantit l'indépendance de la justice et la neutralité de l'administration appelée à servir tout le monde et non pas être aux services des forts au détriment des faibles", a-t-il ajouté. Evoquant la Révolution de Novembre, Ali Benflis a insisté pour que les crimes de la France commis durant la période coloniale soient classés comme crimes contre l'humanité. "Les peuples colonisés n'oublieront jamais leurs sacrifices et les crimes subis, il viendra un jour où les crimes du colonialisme seront reconnus comme un crime contre l'humanité", a-t-il estimé. De son côté, le président de l'UFDS, Noureddine Bahbouh, interrogé en marge de cette rencontre sur les différentes propositions de certains partis politiques qui appellent, chacun à sa façon, à l'unité des rangs, a indiqué que l'opposition doit s'adresser au pouvoir, pas aux partis politiques. "Nous nous sommes toujours adressés au pouvoir car nous considérons que c'est lui qui détient les clefs de la solution à la crise que vit le pays". Sur la prochaine rencontre des partis de l'opposition regroupés dans l'Icso, il a souligné que la date n'est pas encore fixée précisant que son objectif est surtout de l'élargir aux partis et autres acteurs de la société civile à travers toutes les wilayas du pays. "Nous sommes en train de fêter le 1er Novembre dans des circonstances inquiétantes et en face d'une situation qui peut être chaotique pour la simple raison que le pouvoir actuel continue à être sourd aux préoccupations de l'opposition qui demande un véritable débat autour des problèmes essentiels que connaît le pays", dit-il. M. T.