Les démarches pour la création de la joint-venture ont déjà été entamées et se poursuivront avec la signature, dans les prochains jours, du protocole de création de la société entre les deux partenaires, la SNTF et Stadler. Le partenariat entre la Société nationale de transport ferroviaire (SNTF) et le groupe suisse Stadler, qui porte actuellement sur des prestations de service dans le domaine de la maintenance des voitures, va évoluer très prochainement vers une collaboration plus étroite qui donnera naissance à une société de montage de trains. L'annonce de ce projet a été faite hier lors de la visite du ministre des Transports, Boudjema Talaï, aux ateliers de maintenance de la SNTF, sis au Caroubier. La signature du protocole portant création de la société mixte algéro-suisse selon le principe de 51/49 de l'actionnariat devrait intervenir en ce mois de novembre, selon Younes Merad, responsable développement chez Stadler pour la région Maghreb. D'après ce responsable, l'aventure ne devrait pas s'arrêter au montage des voitures, mais devrait, carrément, évoluer vers l'activité construction avec un taux d'intégration acceptable. M. Talaï a indiqué à ce propos que le taux d'intégration dans la construction des trains en question concernera tous les composants, y compris au niveau de la motorisation. "Stadler est d'accord avec nous sur ce sujet, et à chaque fois que ce sera possible, nous intégrerons tout ce qui se fait en Algérie. Nous sommes d'ailleurs en train d'identifier dans le réseau de la sous-traitance les opérateurs qui peuvent travailler avec nous dans ce domaine. Tout ce qui peut se faire en Algérie se fera en Algérie", a promis le ministre. Les démarches pour la création de la joint-venture ont déjà été entamées et se poursuivront avec la signature du protocole de création de la société entre les deux partenaires, la SNTF et Stadler. Le ministre des Transports a insisté, hier, lors de sa visite sur l'apport du partenaire suisse dans la formation des Algériens aux techniques les plus modernes de maintenance des trains, une activité indispensable pour le développement du rail en Algérie. Le ministre, qui s'est montré optimiste quant à la réussite de ce partenariat, a indiqué que le gouvernement a débloqué quelque 127 milliards de dinars pour l'acquisition des voitures de train. À rappeler que le contrat signé entre la SNTF et Stadler concernant la maintenance des trains fabriqués par le constructeur suisse court jusqu'à 2022. La SNTF a acquis jusque-là 64 rames auprès de la société suisse. Le ministre des Transports a, par ailleurs, annoncé que la gestion des gares routières pourrait être ouverte au privé national. "Cela va se faire dans les prochains jours", a-t-il déclaré, à ce propos. H.S.