Chacun déplorait les mauvaises conditions de prise en charge des malades, l'état de déliquescence du service des urgences, le manque flagrant d'hygiène, les évacuations tous azimuts vers les CHU de Constantine et d'Annaba et la démission de certains praticiens et paramédicaux. Dans un passé récent, tout le monde s'accordait à décrier à l'unisson les dysfonctionnements récurrents dans le secteur de la santé, et particulièrement l'hôpital Docteur Okbi du chef-lieu de wilaya, qui s'illustrait par des carences avérées qui pénalisaient la population à longueur d'année. Chacun déplorait les mauvaises conditions de prise en charge des malades, l'état de déliquescence du service des urgences, le manque flagrant d'hygiène, les évacuations tous azimuts vers les CHU de Constantine et d'Annaba et la démission de certains praticiens et paramédicaux. La valse des DSP et des directeurs des EPH n'a pas endigué ce phénomène qui s'aggravait en dépit des visites d'inspection des walis successifs et des ministres de la Santé, qui étaient déterminés à assainir ce secteur stratégique. Dans un souci de justice et d'objectivité, il est utile de convenir que la santé s'améliore au niveau de la wilaya grâce à un travail réfléchi et sérieux entamé par le DSP affectée en septembre 2014 qui a su établir un diagnostic adéquat de son secteur et cerner les insuffisances. Bénéficiant de l'appui inconditionnel du nouveau wali et de son prédécesseur, Messaoud Bouhenna a pris certaines décisions, en l'occurrence le mouvement des directeurs des EPH et EPSP, l'implication du corps médical et paramédical qui assure désormais ses horaires de travail et ses permanences, les sanctions à l'encontre des irréductibles et la limitation des évacuations hors wilaya. Cette démarche a rencontré des résistances qui ont cédé face à la détermination des responsables décidés à redorer le blason de leurs établissements respectifs. En parallèle, le DSP s'est attelé à engager des opérations d'aménagement au sein des structures sanitaires devenues fonctionnelles et compétitives car les mentalités ont changé et chacun devait rendre des comptes à sa tutelle. L'hôpital Okbi a bénéficié de l'extension du bloc opératoire qui dispose désormais de cinq salles d'interventions chirurgicales, de 10 lits de réanimation, de la réalisation du service des urgences qui sera réceptionné prochainement, de l'acquisition de literie, matériel de cuisine, équipements médicaux de pointe dont un scanner qui est en service, et inauguration d'un centre d'hémodialyse totalisant 14 générateurs qui ont pris en charge les insuffisants rénaux. Le corps médical est omniprésent et les prestations se sont sensiblement améliorées à la grande satisfaction des patients. D'autre part, des services des urgences ont été créés au niveau des polycliniques de la wilaya, et cela a contribué à désengorger celui du chef-lieu de wilaya, un centre d'oncologie encadré par un staff compétent est en service depuis la mi-juillet 2015 à l'EPH Ibn-Zohr, sis au centre-ville, permettant la prise en charge de trois centaines de cancéreux qui ne sont plus contraints aux déplacements fastidieux vers Annaba, Constantine et Sétif. À la faveur de la récente visite d'Abdelmalek Boudiaf, ministre de la Santé, qui a constaté de visu la métamorphose du secteur sanitaire, une commission ministérielle est actuellement à Guelma pour finaliser les décisions qui avaient été prises. Les trois émissaires se sont rendus à l'EPH de Bouchegouf, où le service de maternité est transféré à la polyclinique mitoyenne pour permettre l'installation du service d'orthopédie et l'extension du bloc opératoire. Le complexe mère-enfant implanté à Guelma, qui avait été lancé en 2007, devra impérativement ouvrir ses portes en février 2016, et il a été convenu de lui affecter les services de pédiatrie, de chirurgie infantile afin de désengorger ceux de l'EPH Docteur Okbi. Il convient de préciser que la wilaya de Guelma totalise la présence de 213 médecins spécialistes. Tous les ingrédients sont réunis pour relancer ce secteur vital qui renaît de ses cendres, car d'autres actions salutaires sont en cours de réalisation. H. B.