La valse des directeurs, des DSP, les visites inopinées des ministres et du wali n'ont apporté aucune amélioration tangible à cet établissement hospitalier, censé prendre en charge la population de la wilaya de Guelma. Abritant 300 lits répartis dans neuf services, l'hôpital Docteur-Okbi à Guelma a longtemps souffert d'un laisser-aller et de négligences inadmissibles, au grand dam de la population qui n'a cessé de décrier les dysfonctionnements, la mauvaise prise en charge, le manque d'hygiène et surtout les évacuations récurrentes de malades, de parturientes et de blessés vers le CHU de Annaba. La valse des directeurs, des DSP, les visites inopinées des ministres et du wali n'ont apporté aucune amélioration tangible à cet établissement hospitalier, censé prendre en charge la population de la wilaya de Guelma. Pourtant, il dispose de 120 médecins, dont 60 spécialistes, et de plus de 280 paramédicaux, et il a bénéficié d'importants équipements médicaux de dernière génération. Cet EPH est dirigé depuis début septembre 2014 par un énarque qui cumule un capital appréciable d'expérience dans le secteur de la santé et qui a pour mission de redresser la situation avec le soutien des autorités locales. Abdelaziz Ghedjati a bien voulu nous exposer son programme qu'il a d'ailleurs lancé dès son installation : "Je prône le dialogue, la transparence et la communication avec tous les partenaires qui exercent dans cet EPH, et nous avons convenu d'unir nos efforts pour arriver aux résultats escomptés. Le pavillon des urgences est devenu obsolète et ne répond plus à l'afflux des patients avec seulement ses 16 lits. En attendant la réception prochaine du service des urgences, nous avons opté pour l'extension de la structure actuelle." Notre hôte nous annonce les travaux en cours, à savoir la reprise de l'étanchéité de quatre services (700 millions de centimes), la remise à niveau du bloc opératoire (500 millions de centimes ), la réhabilitation de deux salles d'accouchement au service maternité, la réalisation d'espaces verts avec jet d'eau pour agrémenter l'EPH, revoir la méthode de travail des femmes de ménage qui disposeront de matériel performant, la réfection des sanitaires, l'installation de deux niches pour isoler les déchetteries, l'amélioration de l'alimentation en eau potable, la réparation des équipements médicaux, dont le scanner, etc. Il nous précise qu'il est déterminé à combattre les maux qui gangrènent cet hôpital en créant un climat ambiant de travail et en responsabilisant tous les acteurs en place. Notre interlocuteur, convaincu de l'abus des transferts vers le CHU de Annaba, poursuit : "Notre DSP a appliqué la garde commune pour prendre en charge les parturientes, les blessés et cas urgents, et cette formule nous permet de faire appel aux médecins spécialistes des hôpitaux de Bouchegouf et Oued Zenati pour que nos malades soient pris en charge à Guelma." M. Ghedjati estime que tous les ingrédients sont réunis pour que cet EPH retrouve sa crédibilité et la confiance de tous, et dans ce contexte il est optimiste, bien qu'il cumule temporairement les charges d'économe et de directeur. H.B.