Il a atteint 11,2% en septembre 2015, soit une hausse de 0,6 point par rapport à septembre 2014 et 4,08 millions d'occupés ne sont pas affiliés à la Sécurité sociale. Le taux de chômage en Algérie repart à la hausse. Selon l'Office national des statistiques (ONS), le taux de chômage au niveau national a atteint 11,2% en septembre 2015, soit une hausse de 0,6 point par rapport à septembre 2014. "La population au chômage, au sens du Bureau international du travail (BIT), est estimée à 1 337 000 personnes", indique l'ONS. Le taux de chômage chez les femmes est plus important que celui des hommes, s'établissant à 9,9% chez les hommes contre 16,6% chez les femmes. Plus inquiétant, le taux de chômage des jeunes âgés entre 16 et 24 ans a augmenté à 29,9% en septembre 2015 contre 25,2% au même mois de l'année 2014 (31,1% en 2005). L'évolution du taux de chômage selon le diplôme entre 2014 et 2015 fait ressortir une régression du taux de chômage des diplômés de l'enseignement supérieur, après la hausse enregistrée en septembre 2014, passant de 16,4% à 14,1%. Par ailleurs, celui des personnes sans qualification a connu un accroissement de 1,2 point (évoluant de 8,6% à 9,8%), alors que celui des diplômés des instituts de formation professionnelle a augmenté de 0,7 point (progressant de 12,7% à 13,4%). L'ONS note, à cet effet, que plus de 55,7% des chômeurs n'ont aucun diplôme, soit un volume de 745 000 personnes, 23,3% sont diplômés de la formation professionnelle, alors que les diplômés universitaires en constituent 21%. En moyenne, un chômeur sur quatre est en quête d'un poste d'emploi depuis moins d'une année (25,8%), soit un volume de 336 000 chômeurs. Les chômeurs de longue durée (cherchant un poste d'emploi depuis une année ou plus) constituent 71,2% de la population au chômage. Par ailleurs, les chômeurs ayant déjà travaillé dans le passé sont estimés à 461 000 personnes, formant ainsi 34,4% de la population en chômage. Deux tiers de cette population travaillait comme salariés non permanents et 68,5% travaillaient dans le secteur privé. L'enquête de l'ONS relève que la population occupée du moment est estimée, pour sa part, à 10 594 000 personnes, soit un taux d'occupation de 26,4%. Les femmes constituent un volume de 1 934 000 occupées, formant ainsi 18,3% de la population occupée totale. 4,08 millions d'occupés ne sont pas affiliés à la Sécurité sociale. Le salariat continue à constituer la forme d'emploi dominante et touche en moyenne sept occupés sur dix (69,8%). Cette part est nettement plus importante auprès des femmes, puisqu'elle atteint 78,8%, soit en moyenne huit femmes occupées sur dix. Par ailleurs, l'ONS relève une progression en volume de l'auto-emploi (les employeurs et les indépendants avec un solde de 231 000 par rapport à septembre 2014), de l'emploi salarié (une hausse de 134 000 par rapport à la même période). La structure de l'emploi selon le secteur d'activité fait ressortir que le secteur des services marchands et non marchands absorbe 61,6% de la main-d'œuvre totale, suivi par le BTP (16,8%), l'industrie (13,0%) et enfin l'agriculture (8,7%). La ventilation selon le secteur juridique fait ressortir que l'emploi dans le secteur privé forme 58,0% de l'emploi total, avec un volume de 6 139 000, soit une quasi-stagnation par rapport à septembre 2014. L'enquête relève d'importantes disparités selon le sexe. L'emploi féminin se concentre essentiellement dans le secteur public (64,1% de l'emploi féminin total). Selon l'ONS, 78,7% des chômeurs acceptent des emplois inférieurs à leurs aptitudes professionnelles et 81% des emplois mal rémunérés 81%. Selon l'ONS, 4,08 millions d'occupés ne sont pas affiliés à la Sécurité sociale. Meziane Rabhi