La wilaya de Blida a lancé un plan d'urgence pour reprendre les projets à l'arrêt et en entamer d'autres dans la commune de Chréa. Le wali, Abdelkader Boughazghi, a annoncé que tous les événements de cette année seront organisés dans cette commune pour créer une certaine dynamique et animation susceptible d'attirer plus de visiteurs. De son côté, le directeur du tourisme de Blida annonce la création d'un village touristique. En 2002 cette région montagneuse aux paysages féeriques a été désignée comme réserve de biosphère par l'Unesco, ce qui a alors bloqué tout projet d'investissement, quand bien même elle reçoit 1 million de visiteurs par an. "Le président Chadli, qui possédait un chalet, était un visiteur passionné par cette région. En 1987 il a demandé un plan d'aménagement pour rendre la commune plus attractive et attirante. 42 ha de surface urbaine ont été dégagés seulement. Des logements ruraux ont été construits et cinq assiettes de terrain ont été distribuées aux investisseurs. Mais l'arrivée de la décennie noire a tout bloqué", a indiqué le P/APC. La vie à Chréa est presque inexistante. La majorité de ses habitants ont fui avant, durant et après la décennie noire. Malgré que Chréa soit considérée comme un château d'eau naturel, elle connaît un déficit énorme en eau potable. Le propriétaire de l'hôtel des Cèdres menace de fermer son établissement à cause du manque d'eau. "Je débourse 12 000 DA /j pour l'achat de l'eau. Un hôtel sans eau ça ne marche pas", a-t-il souligné. "L'objectif est de faire de Chréa un lieu de kermesse. On doit trouver une solution pour lancer l'investissement. Pour l'eau, ça coûtera ce que ça coûtera mais elle doit être H/24 a Chréa", a indiqué le wali qui donne son accord pour l'ouverture de la CW n° 49 reliant Chréa à Tabainet pour désengorger la route Chréa-Blida. K. FAWZI