La visite du maire de Bordeaux à Oran, étape première avant de se rendre à Alger, selon son agenda officiel, et au-delà de tout aspect protocolaire, ne peut échapper aux extrapolations politiques puisque toutes les lectures convergent vers une explication électoraliste. En effet, le candidat non caché pour les primaires du parti Les Républicains vient à Alger pour chercher des appuis politiques et financiers, pourquoi pas, auprès des Algériens non pas pour sa campagne contre Sarkozy, mais pour la course à l'Elysée s'il venait à être mandaté par la droite. Attendu hier à l'aéroport d'Oran, à partir de 17h35, Alain Juppé devait visiter, comme première halte de sa visite de quelques heures dans la capitale de l'Ouest, la Grande mosquée Ibn-Badis avant de rencontrer ses compatriotes au cours d'un cocktail. Cette visite, selon le communiqué officiel de la mairie de Bordeaux, est axée sur les échanges et la formation professionnelle. Elle sera également l'occasion, lors de sa seconde journée, d'une signature de convention en matière de formation aux métiers de l'hôtellerie et de la restauration entre le lycée de Gascogne Bordeaux-Talence et le groupe hôtelier Eden. Alain Juppé rencontrera également les jeunes de l'Association Santé Sidi El-Houari, partenaire de l'Association des centres d'animation de quartiers de Bordeaux en matière d'animation socioculturelle. Une formation qualifiante dans ce domaine a été mise en place en 2015, en collaboration avec les universités d'Oran et Bordeaux Michel-de-Montaigne. Un point de presse est prévu en fin de matinée. Cette visite, initialement prévue fin novembre, avait été reportée en raison des attentats de Paris. La visite, toujours selon le même document, sera suivie d'un séjour privé à Alger, pour des entretiens politiques avec les autorités algériennes. S. Oussad