Les députés de l'opposition ont opté pour le principe d'une position coordonnée à l'égard du vote de l'avant-projet de loi de révision constitutionnelle. Cela peut prendre la forme d'un boycott de la séance de vote ou un vote par "non". L'opposition veut aller au Parlement en rangs serrés, mercredi prochain, à l'occasion du vote du projet de révision de la Constitution. Une réunion de concertation a été tenue, hier, entre les groupes parlementaires de l'AAV (Alliance de l'Algérie verte), du FFS et du PT, ainsi que du FJD pour discuter d'une position commune sur la manière de signifier son rejet du projet. Du boycott de la séance de vote, au non, toutes les éventualités sont à étudier au sein de cette congrégation des députés de l'opposition. Les députés de l'opposition ont opté pour le principe d'une position coordonnée à l'égard du vote de l'avant-projet de loi de révision constitutionnelle. Joint par téléphone et interrogé hier au sujet des intentions de vote à l'égard de ce projet de loi, le chef du groupe parlementaire de l'AAV, Benferhat Abderrahmane, a indiqué : "Notre position de principe est le rejet, mais la manière de le signifier n'a pas encore été décidée. Cela peut prendre la forme d'un boycott de la séance de vote ou un vote par ‘non'. On n'exclut aucune éventualité, mais cela va se décider d'un commun accord avec les autres groupes de l'opposition qui refusent ce projet." Le chef du groupe de l'AAV a indiqué avoir entamé des contacts avec les autres groupes de parlementaires pour l'élaboration d'une position, qui sera connue "en temps opportun, soit aujourd'hui, soit demain". Ce que confirmera le numéro deux du FJD-El-Adala, le député Lakhdar Benkhellaf, qui a fait état d'une réunion de concertation tenue hier avec les autres groupes parlementaires de l'opposition, notamment ceux du PT, de l'Alliance Verte et du FFS qui va prendre aujourd'hui sa décision au niveau du parti. Ce n'est qu'aujourd'hui que sera connue la position des députés qui rejettent la révision de la Constitution. Pour sa part, le chargé de communication du Parti des travailleurs, Djelloul Djoudi, indiquera que la position de son parti ne sera connue qu'à l'issue de la réunion de son Bureau politique, programmée pour la matinée d'aujourd'hui, et durant laquelle la question sera étudiée sous toutes ses facettes. Cette démarche des députés de l'opposition à l'égard de l'amendement de la loi fondamentale du pays n'est pas sans rappeler celle adoptée à l'égard du projet de loi de finances 2016 qui avait fait l'objet d'un tir de barrage de tous les groupes parlementaires, à l'exception du RND et, à un degré moindre, du FLN. Lors de la séance de vote, cette loi avait vu surtout la formation d'un groupe de 92 députés de diverses obédiences se concerter autour de son rejet, mais l'on avait aussi enregistré des échauffourées inédites dans les annales de l'Assemblée nationale à la suite du passage forcé de ladite loi imposée par les partis du pouvoir. AMAR R.