Dans le cadre de la célébration de la troisième année de l'ouverture du département de la langue et culture amazighes de l'université de Batna, et suite à l'officialisation de la langue amazighe, une rencontre a été animée par Si El Hachemi Assad, secrétaire général du HCA. Cette rencontre à l'université de Batna, a réuni pas moins de 800 étudiants, venus de tout l'Aurès, de plusieurs wilayas de l'Est et régions limitrophes. Le responsable du Haut commissariat à l'amazighité a tenu à préciser que ces célébrations méritaient un déplacement à Batna. D'ailleurs, cette escale a duré deux jours (le 31 janvier et 1er février), où il a eu l'occasion de s'entretenir avec ces jeunes sur la situation actuelle de la langue et culture amazighes. Outre le responsable du HCA, cette rencontre a vu la participation des responsables locaux de la wilaya de Batna, notamment le wali, le président de l'Assemblée populaire de wilaya, mais aussi le recteur de l'université et le chef du département de la langue et culture amazighes. Après avoir passé en revue les différentes étapes et péripéties qui ont précédés la création d'un département de tamazight à Batna, il a été aussi abordé diverses sujets, comme celui concernant l'obtention du caractère national de tamazight, son enseignement et sa généralisation. Si El Hachemi Assad a rappelé aux nombreux présents qu'au début "la langue de Massinissa n'était enseignée que dans 11 wilayas" et aujourd'hui, elle ne cesse de retrouver sa véritable dimension "car elle est utilisée dans 22 wilayas du pays. Et elle est enseignée dans différents paliers, mais le chemin est encore long", a-t-il souligné. Au sujet de l'officialisation de la langue amazighe, Si El Hachemi Assad a souligné: "Nous considérons l'officialisation de tamazight comme un nouveau souffle. Il n'y a aucune dualité entre l'arabe et le tamazight, au contraire il y a une cohabitation linguistique millénaire, la création d'une académie est une pierre qu'on rajoute à un édifice pour le rendre plus solide et durable". Quant aux étudiants présents, ils ont tenu à exprimer leur satisfaction de pouvoir enfin étudier la langue maternelle, ceci en dépit de moult difficultés surmontables selon nos interlocuteurs. Le chef du département de la langue et culture amazighes, Nehali Djamel, qui travaille en étroite collaboration avec les enseignants du département, a précisé qu'ils "ne ménagent aucun effort pour prendre en charge les différentes demandes et doléances des étudiants, dont les soucis, besoins et différentes revendications sont légitimes pour une formation de niveau et qui réponde aux besoins d'une demande grandissante". RACHID HAMATOU