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Comme un grain de sable
80e partie
Publié dans Liberté le 06 - 02 - 2016

Résumé : Après avoir vidé son trop-plein, Nawel appréhendait la réaction de Nabil. Mais ce dernier ne pouvait que l'admirer davantage pour son courage et sa sincérité. Elle lui avait tout avoué sur son passé, et regrettait d'avoir raté sa vie. Mais Nabil lui confirme qu'elle était une femme accomplie, qui a réussi sa carrière alors que bien d'autres femmes ne connaissaient de la vie que le côté obscur....Nawel rétorque qu'elle était toujours une dépressive.
Il l'interrompt :
-Non...Ne dis pas cela...Ta dépression fait partie du passé. Ce soir, tu as vomi le poison qui te rongeait...Fini la culpabilité, et les appréhensions...Désormais, tu es une femme neuve, qui renoue avec ses ambitions...Et quelles ambitions... ! La rédactrice en chef, et la chroniqueuse, semble faire bon ménage pardi !
Elle se met à rire en se dirigeant vers la sortie. Pour la première fois, depuis longtemps, elle riait de bon cœur...Quelque chose en elle avait enfin remué pour la propulser dans le monde des vivants. Elle se sentit renaître tout d'un coup, et se mit à tournoyer sous la pluie.
-Je me sens toute gaie...
-Eh bien, tu me vois enchanté.
Elle entame alors une vieille chanson, et il se met à chanter avec elle. Ils étaient arrivés au parking, et Nabil ouvrit les portières de son véhicule. Elle monte auprès de lui, sans cesser de fredonner cet air ancien et nostalgique qui leur rappelle leur tendre jeunesse. Nabil roulait à petite vitesse sur la route mouillée, et Nawel s'adossa à son siège en fermant les yeux. Une main la secouait...Elle la repousse. Que me veut-on encore.. ? se demande t-elle en replongeant dans la tiédeur bienfaitrice de son sommeil...Mais la main continuait...Elle se redresse alors sur son siège et s'apprête à lancer un juron, lorsqu'en ouvrant les yeux, elle se rendit compte qu'elle était dans la voiture de Nabil...Elle s'était endormie sans s'en rendre compte.
Sans somnifère, sans tisane, et sans aucun souci...
-Oh ! Excuse-moi...Je..je me suis...
-Endormie...Je le sais Nawel..Je t'aurais volontiers laissée dormir ton saoul, si tu n'étais pas dans un véhicule...La nuit est fraîche, et je ne voulais pas que tu attrapes froid.
Nawel secoue la tête et se frotte les yeux :
-Je n'arrive pas à croire que je me suis endormie..Et d'un bon sommeil de surcroît...
-C'est bien...C'est la preuve que tu t'es débarrassée de ce qui emprisonnait ton être en te confiant à moi ce soir....
Elle hoche la tête :
-Oui..Je pense qu'il y a une part de vérité à ta supposition...Heu...Je dois te quitter maintenant...
-D'accord. Passe une bonne nuit, Nawel.
-Merci infiniment pour cette agréable soirée Nabil...
-Tout le plaisir a été pour moi, ma chère amie...
La jeune femme descend du véhicule et s'engouffre dans son immeuble. Nabil, attend encore quelques minutes, avant de démarrer...Il ne doutait plus maintenant de ses sentiments envers Nawel : il l'aimait et d'un amour profond.
Ils ne se revirent pas les jours suivants, mais gardèrent le contact. Nawel, prise comme elle l'était dans les préparatifs du mariage de sa sœur, ne disposait plus de son temps. Elle avait même demandé une semaine de congé à la rédaction afin de pouvoir accompagner Salima au bled.
Le week-end approchait. Les dernières courses terminées, Nawel avait enfin pu acheter deux alliances, qu'elle voulait offrir au jeune couple, une fois le mariage consommé.
Les bagages étaient déjà prêts et Salima tournait en rond dans l'appartement sans savoir quoi faire. Elle avait une boule sur le plexus, qui l'empêchait de respirer normalement. En fait, comme toutes les futures jeunes mariées, elle souffrait du syndrome de l'excitation qui précédait le mariage. Sans trop savoir pourquoi, elle recherchait aussi la compagnie de sa sœur, et se collait à ses basques, comme un enfant. Nawel comprenait parfaitement cet état. Salima allait la quitter dans deux jours, pour prendre un autre envol dans son existence. Une autre vie l'attendait auprès de son mari...Une nouvelle naissance en somme. Elle avait secrètement pleuré leur séparation, mais affichait un air serein lorsqu'elles étaient ensemble.
Le jour du départ au bled, arrive, trop vite. Nawel avait mis sa voiture au lavage, changé les housses et fait le plein, avant d'aider Salima à mettre ses bagages dans le coffre.
Elles gardèrent le silence toutes les deux, durant une bonne partie du trajet. La route s'étirait, et elles n'arrivèrent chez leurs parents qu'a la nuit tombée.
Tout le monde était là pour les accueillir : Les frères, les sœurs, les cousins, les oncles, les tantes...La grande famille au complet les attendait.
Nawel est reçue en grande pompe. Cela faisait des lustres qu'elle ne s'était pas rendue au bled. Elle avait vécu des moments terribles. Ses crises d'angoisse l'avaient empêchée de mener une vie normale. Les voyages pour elle n'étaient plus qu'un lointain souvenir. Pourtant, elle aurait pu aujourd'hui rouler sur des centaines de kilomètres sans se lasser. Bien au contraire, elle avait ressenti le plaisir oublié, à tenir le volant aussi longtemps entre ses mains. Et puis, une fois arrivée, chez ses parents, elle avait été agréablement surprise de constater qu'elle revoyait ses proches avec un plaisir non feint.
(À suivre) Y. H.


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